Marina Carobbio Guscetti a annoncé officiellement sa candidature mercredi soir à Bellinzone lors d'une réunion de la section cantonale du parti socialiste. Sa décision a été accueillie par une standing ovation de la part des délégués de son parti.
Sa candidature donne une chance au Tessin de retrouver un siège au Conseil fédéral, 12 ans après le retrait de Flavio Cotti. Marina Carobbio Guscetti, 45 ans, a été élue au Conseil national en 2007. Elle est vice-présidente du PS national et médecin de profession.
Plus tôt dans la journée, Pierre-Yves Maillard annonçait lui aussi qu'il se présentait. Cette décision ne constitue pas une surprise car les appels du pied se sont multipliés après la progression des socialistes vaudois aux élections fédérales.
Les "compétences et l'expérience"
Le conseiller d'Etat vaudois estime avoir les "compétences et l'expérience" nécessaires pour le Conseil fédéral, a-t-il expliqué mercredi devant la presse à Lausanne. Si Pierre-Yves Maillard est candidat au Conseil fédéral, c'est pour y mener une politique engagée: sortie du nucléaire, défense du patrimoine industriel et du système fédéraliste, soutien à l'agriculture et bien sûr la santé.
Le conseiller d'Etat de 43 ans a siégé cinq ans au Conseil national, de 1999 à 2004. Il a quitté Berne pour entrer au gouvernement vaudois où il dirige le département de la Santé et de l'Action sociale.
Homme de convictions, opposé à la privatisation des services publics, Pierre-Yves Maillard s'est illustré ces dernières années dans le combat contre les hausses de primes maladie et pour la caisse unique. Il est le patron incontesté des socialistes vaudois et une des figures politiques les plus en vue de Suisse romande.
Après le Valaisan Stéphane Rossini et le Fribourgeois Alain Berset, il y a maintenant quatre candidats à l'élection en décembre d'un nouveau conseiller fédéral. Lire Succession Calmy-Rey.
ats/sbo
Jean Studer renonce
Lors d'une conférence de presse à Neuchâtel mercredi matin, le conseiller d'Etat socialiste neuchâtelois Jean Studer a annoncé quant à lui qu'il renonçait à se lancer dans la course à la succession de Micheline Calmy-Rey.
Le ministre neuchâtelois des Finances et de la sécurité a déjà été candidat au Conseil fédéral en 2002. Il a siégé au Conseil des Etats entre 1999 et 2005.
"Je ne souhaite pas mettre en péril le siège de Didier Burkhalter", a déclaré Jean Studer. En effet, en perspective des élections au Conseil fédéral du 14 décembre, les deux sièges socialistes ne paraissent pas menacés, alors que le PLR ne peut pas en dire autant de l'un ou l'autre des deux siens.
Or, le conseiller fédéral PLR Didier Burkhalter, lui aussi neuchâtelois, pourrait faire les frais d'un remaniement. "Je veux à aucun prix être le catalyseur de ces manipulations", a résumé Jean Studer.
Le conseiller d'Etat a aussi évoqué ses objectifs en tant que ministre des finances neuchâtelois, qui sont en cours de réalisation. Il a mentionné le programme de redressement des finances cantonales, associé à un projet de baisse des impôts à partir de 2013.