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Une comédie d'action «made in Switzerland»

Saadi (Tarik Bakhari) se retrouve malgré lui piégé au sein d'une cellule de terroristes fanatiques. [Bord Cadre Films]
Saadi (Tarik Bakhari) se retrouve malgré lui piégé au sein d'une cellule de terroristes fanatiques. - [Bord Cadre Films]
La semaine s’annonce divertissante dans les salles avec la sortie d'"Opération Casablanca", une comédie d'action "made in Switzerland", sur fond de complot terroriste à Genève. Côté français, une autre comédie, "Mon pire cauchemar", offre des rôles sur mesure à Benoît Poelvoorde et Isabelle Huppert. Enfin, dans un tout autre registre, "Contagion" propose une énième version de la fin de l'humanité.

"Opération Casablanca", deuxième long métrage de Laurent Nègre, raconte les déboires de Saadi, un clandestin marocain gentillet (incarné à merveille par Tarik Bakhari) qui se trouve bien malgré lui pris dans une affaire de terrorisme.

Un "terroriste" peu crédible

Alors qu'il vient de claquer la porte du restaurant dont le patron (Jean-Luc Bideau) l'exploitait, il est témoin de l'attaque d'un commando islamiste contre le convoi du secrétaire général des Nations unies durant laquelle celui-ci est kidnappé.

Opération Casablanca - la bande annonce

Délit de faciès oblige dans l'ère post-11 Septembre, la police le prend d'abord pour un membre du commando et l'arrête, avant de l'utiliser pour infiltrer la cellule islamiste en le faisant passer pour un dangereux terroriste international.

C'est ainsi que le brave Saadi atterrit dans un appartement où deux vrais terroristes (dont un Québécois converti, hilarant) préparent une attaque d'envergure. Son déguisement ne fait pas long feu, mais c'est sans compter sur l'aide de la ténébreuse Isako (Elodie Yung).

Un bon moment de divertissement

Avec "Opération Casablanca", Laurent Nègre prouve que la Suisse – en coproduction avec la France et le Québec - est capable de porter à l'écran une comédie d'action à la hauteur – voire au-dessus, suivant les cas - de ce qui se fait chez son voisin français. Le ton est certes léger, mais le film ne vire pas pour autant au navet. Le rythme, soutenu tout au long du film, ne laisse pas le temps de s'ennuyer.

Après avoir fait un carton au Maroc ce printemps, il devrait plaire aux Romands, et tout spécialement aux Genevois qui apprécieront de voir leur ville portée à l'écran. A noter enfin les apparitions répétées de Darius Rochebin qui s'est prêté au jeu de faux journaux qui ponctuent le film, et celle, plus brève, de Marie-Thérèse Porchet.

Le "pire cauchemar" d'Isabelle Huppert

Benoît Poelvoorde est-il vraiment "le pire cauchemar" d'Isabelle Hupert? [Pathé]
Benoît Poelvoorde est-il vraiment "le pire cauchemar" d'Isabelle Hupert? [Pathé]

On reste dans le registre humoristique avec "Mon pire cauchemar", un film d'Anne Fontaine, dans lequel Isabelle Huppert, pourtant peu coutumière des comédies, donne la réplique à un Benoît Poelvoorde rompu à cet exercice.

La première, Agathe, bourgeoise austère et coincée, dirige une fondation d'art contemporain. Le second, Patrick, amateur de bouteilles en tout genre et de parties de jambes en l'air, vit de petits boulots et d'allocations.

L'art comme point de rencontre

Bien que tout les oppose socialement et moralement, ils vont entrer en contact par l'entremise de leurs enfants, deux garçons inséparables. Patrick finit par sympathiser avec le mari d'Agathe (André Dussolier) et s'incruste dans leur univers, pour le plus grand malheur de la maîtresse de maison. Finalement, Patrick et Agathe se découvrent une passion commune: l'art, qui devient ici une passerelle entre deux sphères apparemment incompatibles.

Tout comme leurs personnages dans "Mon pire cauchemar", Isabelle Hupert la sérieuse et Benoît Poelvoorde l'exubérant sont habitués à évoluer dans des registres totalement différents. D'où l'intérêt de la rencontre entre ces deux virtuoses du cinéma français. Anne Fontaine a d'ailleurs confié qu'elle voulait "ces deux acteurs et aucun autre". Des rôles sur mesure, en définitive.

La fin de l'humanité, un thème contagieux

"Contagion" reprend pour la énième fois le thème de la fin de l'humanité. [Warner Bros.]
"Contagion" reprend pour la énième fois le thème de la fin de l'humanité. [Warner Bros.]

Quinze ans après "Alerte" et "L'Armée des douze singes", Hollywood nous gratifie cette semaine d'un nouveau film catastrophe, "Contagion", dans lequel, comme son nom l'indique, l'humanité est menacée par une épidémie mortelle.

Avec un casting impressionnant (Matt Damon, Jude Law, Kate Winslet, Gwyneth Paltrow, Marion Cotillard), Steven Soderbergh décrit la course contre la montre que mène une équipe de scientifiques pour trouver un vaccin contre un virus dévastateur qui fait des victimes par millions sur la planète.

Parallèlement à l'épidémie, l'humanité doit faire face à un autre "virus": la panique attisée par un bloggeur (Jude Law) qui alimente la théorie du complot sur l'origine de la maladie.

Sébastien Bourquin

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Les prochaines sorties

LES SORTIES DU 9 NOVEMBRE

CONTAGION de Steven Soderbergh. Avec Matt Damon, Marion Cotillard, Kate Winslet et Jude Law

MON PIRE CAUCHEMAR de Anne Fontaine. Avec Isabelle Huppert, Benoît Poelvoorde et André Dussolier

ON NE CHOISIT PAS SA FAMILLE de Christian Clavier. Avec Christian Clavier, Muriel Robin, Jean Reno

OPERATION CASABLANCA de Laurent Nègre. Avec Elodie Yung, Tarik Bakhari, Gilles Tschudi, Jean-Luc Bideau

TOUTES NOS ENVIES de Philippe Lioret. Avec Vincent Lindon, Marie Gillain, Amandine Dewasmes,

TOWER HEIST de Brett Ratner. Avec Ben Stiller, Charles Q. Murphy, Scottie Knollin


LES SORTIES DU 16 NOVEMBRE (SOUS RESERVE)

KHODORKOVSKY de Cyril Tuschi

L'ORDRE ET LA MORALE de Mathieu Kassovitz, avec Mathieu Kassovitz, Iabe Lapacas, Malik Zidi, Philippe Torreton

LA SOURCE DES FEMMES de Radu Mihaileanu, avec Hafsia Herzi, Leïla Bekhti, Sabrina Ouazami

THE GUARD de John Michael McDonagh. Avec Brendan Glesson, Don Cheadle, Mark Strong

THE TWILIGHT SAGA : BREAKING DAWN - PART 1 de Bill Condon Kristen Stewart, Robert Pattinson, Taylor Lautner

THE WOMAN IN THE FIFTH de Pawel Pawlikowski. Avec Ethan Hawke, Kristin Scott Thomas

De Niro dans la peau de Madoff

L'acteur américain Robert De Niro va incarner pour la chaîne de télévision américaine HBO l'escroc Bernard Madoff, condamné à 150 ans de prison pour une gigantesque fraude, a annoncé mardi une porte-parole de la chaîne.

L'acteur de 68 ans, lauréat de deux Oscars (second rôle pour "Le Parrain 2" et meilleur acteur pour "Raging Bull") sera également producteur exécutif du projet, qui en est encore au stade du développement.

Le téléfilm sera basé sur deux livres américains consacrés à l'escroc, dont "Truth and consequences: Life inside the Madoff Family" (La vérité et ses conséquences, la vie dans la famille Madoff), qui recueille les témoignages de son fils et de son épouse.

Pendant près de 20 ans, Bernard Madoff, une des célébrités de Wall Street, n'avait jamais placé un seul centime des sommes confiées par ses clients, piochant dans les fonds des nouveaux clients pour rétribuer ou rembourser les clients plus anciens.

Il s'était retrouvé au pied du mur en décembre 2008 lorsqu'un nombre croissant d'investisseurs, affolés par la crise, avaient demandé à récupérer leur dû.

A 73 ans, il purge une peine de 150 ans de prison à la prison de Butner, en Caroline du nord (sud-est), où il travaille pour 170 dollars par mois.