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Boudry: nouveau drame avec une arme militaire

Sur les 22'000 soldats qui restituent leur arme chaque année à l'arsenal, un petit nombre ne répond pas à cette invitation. [Dominic Favre]
Le tireur a vraisemblablement utilisé un pistolet militaire sans savoir qu'il s'agissait d'une vraie arme. - [Dominic Favre]
Un jeune homme de 23 ans est décédé à Boudry, près de Neuchâtel, dans la nuit de samedi à dimanche, tué par une arme militaire. Une jeune femme a tiré accidentellement sur lui, croyant manipuler une arme factice.

La victime et la jeune femme se trouvaient chez un ami, où ils ont manoeuvré des armes dites "soft-air", à savoir des répliques d'armes à feu réelles, explique le Ministère public dans un communiqué.

Le locataire des lieux a ensuite sorti son pistolet militaire ainsi qu'une cartouche. La jeune femme s'est emparée du pistolet et a appuyé sur la détente, "ignorant vraisemblablement qu'il s'agissait d'une arme réelle". Le coup est parti et a atteint la victime à la poitrine. Le jeune homme est décédé peu après. Il est originaire d'Italie et domicilié dans la région.

"Personne n'a été incarcéré mais la jeune femme et le propriétaire de l'arme militaire font l'objet d'une enquête", a déclaré lundi à l'ats le procureur Daniel Hirsch.

Munition pas forcément militaire

A la question de savoir pourquoi le propriétaire du pistolet militaire possédait encore une cartouche, le porte-parole de l'armée, Daniel Reist a répondu que rien ne prouve qu'il s'agit de munition militaire. Si c'en est une, "il l'a volée mais il peut aussi s'être procuré des cartouches auprès de sociétés de tir ou dans des magasins", a-t-il précisé à l'ats.

Le procureur Daniel Hirsch a ajouté qu'il n'avait pas pour l'heure d'information suffisante sur la provenance de la munition. C'est la deuxième fois en une semaine qu'une arme militaire cause la mort d'une personne d'une vingtaine d'années. A St-Léonard (VS), un jeune homme de 23 ans avait ainsi tué son amie de 21 ans avec son fusil d'assaut. (Lire: Meurtre de Saint-Léonard: un fusil d'assaut utilisé).

L'armée sera partie prenante du groupe de travail qui devra évaluer à partir de quel moment les cantons devraient avoir l'autorisation de transmettre aux autorités militaires un avis de danger d'atteinte à la sécurité publique. (Lire: L'armée et les cantons veulent mieux communiquer).

Cette décision est politique car elle touche à la protection des données. L'armée n'a pas le pouvoir de trancher unilatéralement sur le sujet, a précisé Daniel Reist.

ats/vkiss/olhor

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