"Time Out": jamais le temps n'a paru si précieux

Jamais le dicton "le temps, c'est de l'argent", n'aura résonné aussi intensément dans "Time Out" ("In Time" en VO), du trop rare Andrew Niccol. Le Néo-zélandais nous offre ici une fable de science-fiction mâtinée d'action basée sur le compte à rebours qui nous sépare de la mort.

Dans le futur proche dépeint par Andrew Niccol, l'espérance de vie ne dépasse pas 25 ans. Pour franchir ce cap, les citoyens sont condamnés à trimer sec pour glaner des minutes supplémentaires. Or ces dernières se dépensent aussi. Un café coûte ainsi 4 minutes de vie.

Un monde cynique, où la majorité de la population se démène pour survivre au jour le jour.

Affranchi du temps qui passe

Dans l'univers toujours jeune (et beau) de "Time Out", Will Salas (Justin Timberlake) assiste impuissant au décès de sa mère (Olivia Wilde!) dont la minuterie arrive à zéro.

Par un concours de circonstances, Will se voit ensuite offrir le solde d'espérance de vie d'un nanti centenaire désabusé. L'occasion est trop belle. Affranchi du besoin de courir après le temps, le héros va jouer les Robins des bois et piller les immortels afin de mieux répartir la monnaie courante. Il retrouvera sur son chemin le flic "garde-temps" Raymond Leon (Cillian Murphy), ainsi que la belle Sylvia (Amanda Seyfried).

"Les Immortels", de Tarsem Singh                       

Après les immortels d'un futur proche, voici ceux de la Grèce antique vus par Tarsem Singh, réalisateur du très graphique "The Cell", sorti en 2000.

Le jeune guerrier Thésée y joue les réunificateurs en menant ses hommes à la bataille aux côtés des dieux de l'Olympe. Ils y livreront un combat sans merci aux Titans, divinités primaires gigantesques qui se sont promis d'écrabouiller l'humanité.

Dans la plus droite lignée de "300" - les mêmes producteurs sont aux manettes - "Les Immortels" aligne des séquences au ralenti sur des muscles bandés et les morceaux de bravoure.

"Les Adoptés", de Mélanie Laurent

Actrice en France et aux Etats-Unis, chanteuse, égérie du parfum d'une maison de haute-couture et encore maîtresse de cérémonie du festival de Cannes en 2011. Si le parcours de Mélanie Laurent, 28 ans, a déjà de quoi exaspérer ses rivales, la sortie de son premier long-métrage en tant que réalisatrice, "Les Adoptés", ne va pas calmer les esprits.

Ce film raconte le destin de deux soeurs adoptées (par Clémentine Célarié). Une famille au féminin que la vie n'a pas manqué de bousculer. Leur vie laisse peu de place aux hommes, à force d'affronter les tumultes pour parvenir à l'équilibre.

Quand l'amour vient...

Le destin de cette famille bascule une première fois quand Marine (Marie Denarnaud) tombe amoureuse d'Alex (Denis Ménochet). Or l'irruption du nouveau venu ne va pas être accueillie sereinement par sa soeur Lisa (Mélanie Laurent). D'ordinaire fusionnelles, les demoiselles doivent désormais expérimenter le conflit.

Deuxième coup du sort: Marine a un accident et tombe dans le coma. A son chevet, Lisa et Alex vont devoir redéfinir leurs rôles.

C'est donc à la comédie dramatique que s'attaque Mélanie Laurent pour son premier film qui risque bien d'être comparé au récent et excellent "La Guerre est déclarée", de Valérie Donzelli. On relèvera qu'outre la réalisation, Mélanie Laurent signe encore le scénario... Une ligne de (trop?) plus à son CV garni.

Jérôme Zimmermann