Modifié

La sécheresse affaiblit la production hydroélectrique

Selon le directeur d'Alpiq Hydro, la situation de sécheresse est pire qu'en 2003. [KEYSTONE - Gaetan Bally]
Selon le directeur d'Alpiq Hydro, la situation de sécheresse est pire qu'en 2003. - [KEYSTONE - Gaetan Bally]
Le manque de pluies qui se fait sentir depuis le mois de septembre fait tirer la langue des producteurs d'électricité. Plusieurs d'entre eux enregistrent une baisse de 20% dans leurs centrales au fil de l'eau. L'approvisionnement national n'est toutefois pas menacé.

Axpo et les FMB ont enregistré une baisse de production de leurs centrales au fil de l'eau de 20% par rapport aux moyennes des 10 dernières années.

"Pire qu'en 2003" après la canicule

Pour Urs Hofstetter, directeur d'Alpiq Hydro Aare AG, qui a trois sites entre Aarau et le lac de Bienne, la situation est même pire qu'en 2003, a-t-il indiqué lundi dans l'émission 10 vor 10 de la télévision alémanique SF.

Interrogé sur les moyens mis en oeuvre pour pallier ce manque de production, Axpo et les FMB assurent que leur production totale reste inchangée.

Tous deux compensent cette baisse par leurs propres centrales et par des achats sur le marché intérieur et européen. Il n'y a pas non plus d'impact à craindre pour le prix du Kw/h, selon Erwin Schärer, porte-parole d'Axpo. Les tarifs ont déjà été fixés en juillet pour les 12 mois à partir d'octobre 2011.

Interrogé sur la prise en compte du facteur météorologique pour le prix de l'électricité ces prochaines années, Antonio Sommavilla, porte-parole aux FMB reste prudent.

Dans l'attente

"On ne sait pas encore comment se développera cette sécheresse et le prix du courant est influencé par bien d'autres facteurs", indique-t-il. "A la veille de l'hiver, on peut toujours compter sur de fortes chutes de neige qui à la fonte au printemps apporteront un surplus d'eau propice aux centrales hydroélectriques", ajoute Erwin Schärer.

Le manque d'eau n'a en revanche pas d'impact sur la centrale nucléaire de Mühleberg et ses circuits de refroidissement, a précisé Antonio Sommavilla.

ats/mej

Publié Modifié

Les cours d'eau du Jura et du Plateau souffrent

Selon le dernier bulletin hydrologique de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) daté de lundi, les débits des cours d'eau situés au Nord des Alpes se situent le plus souvent à un niveau inférieur à la normale saisonnière.

La situation est plus particulièrement critique dans le Jura et sur le Plateau.

Quant aux nappes phréatiques, leurs niveaux sont bas, mais relativement conformes aux normes saisonnières.

Quelques sources affichent des valeurs inférieures à la moyenne dans le Jura et le Mittelland, mais ces cas ne sont pas exceptionnels, selon l'OFEV.