Bruno Zupppiger a été écarté au dernier moment de la course au Conseil fédéral après des révélations de la "Weltwoche". L'hebdomadaire alémanique a mis au jour une affaire de succession portant une somme de 265'000 francs qu'une défunte voulait léguer à deux associations d'utilité publique.
Le Zurichois aurait tardé dans le versement, se serait versé des honoraires excessifs et aurait viré sur son propre compte une partie de l'héritage. Il aurait fait marche arrière après que les deux associations l'auraient menacé de poursuite.
Faute reconnue
Après avoir retiré sa candidature pour le gouvernement, Bruno Zuppiger avait présenté ses excuses. Il a reconnu qu'une faute a été commise au sein de son entreprise et en assume pleinement la responsabilité, tout en affirmant ne pas avoir voulu s'enrichir.
Il était d'abord convaincu que cette affaire était réglée depuis longtemps. Mais en 2009, lorsque la partie adverse l'a rendu attentif au fait que ce n'était pas le cas, il s'est chargé lui-même du dossier, le collaborateur qui en était responsable étant parti entretemps à la retraite. Il a alors trouvé un accord à l'amiable.
Le bureau du comité directeur de l'USAM avait discuté avec Bruno Zuppiger mercredi passé. Il avait alors décidé de réunir le comité directeur ce mercredi pour que ses membres puissent à leur tour s'entretenir avec le conseiller national. Lors de cette séance, cet organe décidera de la suite des opérations, a précisé l'USAM dans son communiqué.
ats/vkiss
Elu en 2010
Bruno Zuppiger avait été élu en mai 2010 à la présidence de l'USAM, succédant à un autre conseiller national, Edi Engelberger (PLR/NW). Début 2008, l'UDC avait critiqué la politique de l'USAM et réclamé davantage de poids dans les instances dirigeantes de l'organisation. Elle avait même menacé de créer une nouvelle organisation, mais les tensions se sont ensuite apaisées.
Le directeur actuel de l'USAM, Hans-Ulrich Bigler, est membre du PLR. Il avait succédé en mars 2008 à l'ex-conseiller national bernois Pierre Triponez, lui aussi libéral-radical.