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Affaire de la BNS: suivi de la conférence de presse

Philipp Hildebrand a démissioné de la présidence de la BNS après un scandale de spéculation monétaire partagée. [Keystone - Steffen Schmidt]
Le président de la Banque nationale suisse (BNS), Philipp Hildebrand, ne se sent "pas affaibli" par cette affaire. - [Keystone - Steffen Schmidt]
Durant sa première allocution depuis les accusations d'enrichissement illégal, le président de la BNS Philipp Hildebrand a affirmé jeudi ne rien avoir à se reprocher au niveau juridique, même s'il reconnaît avoir "fait des erreurs". Il ne quittera pas son poste à la tête de la banque centrale. Le récit des événements.

17h10: Le compte rendu minute par minute prend fin. Retrouvez les sujets audio et vidéo des pages spéciales de Forum (RSR) et du Journal de 19:30 (TSR) sur les sites d'information de la RTS.

17h05: Philipp Hildebrand et le président du Conseil de la Banque nationale suisse Hansueli Raggenbass mettent fin à la conférence de presse. Les journalistes commencent à quitter la salle.

17h04: "Clairement, j'ai fait des erreurs mais je ne me suis pas éloigné du règlement", termine Philipp Hildebrand.

Le fil Twitter avec le suivi de la conférence ainsi que des photos

EMBED Le fil twitter de TSRinfo et de RSRinfo

17h00: "La Weltwoche dit que c'est vous qui avez fait cette transaction, et non votre femme. Qu'en dites-vous?" "Il est clair que c'est mon épouse qui a fait cette transaction pour sa galerie".

16h56: "Comment se fait-il que vous n'ayez pas été au courant des transactions de votre femme?". Philipp Hildebrand "Comment dire...? Ma femme a une forte personnalité et elle s'intéresse aux affaire financières par elle-même. D'ailleurs, elle lit le Financial Times".

16h45: Question d'un journaliste de la RTS: "Vous sentez-vous affaibli?" Réponse: "Personnellement, je ne me sens pas affaibli. Je veux faire toute la lumière pour pouvoir passer à autre chose. Et tant que j'ai la confiance du Conseil fédéral, je vais continuer à faire mon travail.

Philipp Hildebrand répond aux accusations

16h42: Question d'un journaliste de la RTS: "Admettez-vous une erreur de jugement?" Réponse: "Je me fais évidemment des reproches maintenant que je vois l'affaire dans son entier". "Aujourd'hui, je me reproche de ne pas avoir annulé ces transactions et de ne pas avoir demandé son avis au directoire".

16h36: "En sachant ce que je sais aujourd'hui, je ne referai plus la même chose", indique Philipp Hildebrand.

16h33: plusieurs journalistes entrent dans le détail des transactions et des cours du dollar à l'époque des faits.

16h30: "Depuis deux jours, nous avons une meilleure idée du puzzle que constitue cette affaire", dit le patron de la BNS.

16h26: Question: "Saviez-vous que votre banque avait dévoilé des documents personnels vous appartenant?". Réponse: "Nous savions pas mal de choses mais pas tout. Ce n'est pas à moi de donner des noms".

16h25: Philipp Hildebrand ne quittera pas son poste à la tête de la Banque nationale suisse. Question: "Est-ce que vous avez pensez à un retrait?". Réponse: "Ma démission n'est pas à l'ordre du jour".

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Le président de la BNS annonce qu'il restera à son poste / L'actu en vidéo / 10 sec. / le 5 janvier 2012

16h22: Les explications de Philipp Hildebrand semblent intéresser au-delà de nos frontières, le hashtag #Hildebrand est actuellement un "trending topic" mondial sur Twitter.

16h22: Philipp Hildebrand termine son allocution et s'apprête à répondre aux questions des journalistes.

16h19: La transparence des transactions des membres du directoire de la BNS doit être totale, selon Philipp Hildebrand.

16h15: le président de la BNS affirme avec force qu'il n'était pas au courant de l'achat de devises effectué par son épouse en août.

16h09: Philipp Hildebrand entreprend un résumé des faits depuis le premier achat de devises. Il souligne que le cabinet qui a mené l'audit commandé par le Conseil fédéral a eu accès à tous les documents bancaires de sa famille.

16h06: le président de la BNS affirme ne rien avoir à se reprocher au niveau juridique.

16h05: Philipp Hildebrand remercie les médias de s'être déplacés et précise qu'il prend la parole car les reproches qui lui sont faits deviennent de plus en plus fort.

16h02: le président de la BNS Philipp Hildebrand entre dans la salle de presse pour son allocution.

15h58: à quelques minutes de l'allocution de Philipp Hildebrand, la tension est vive dans la salle de presse, où les places sont chères.

15h40: bousculade de journalistes dans la salle de presse de la BNS à Zurich. La salle est pleine à craquer pour l'allocution de Philipp Hildebrand.

15h30: la file d'attente devant le bâtiment de la Banque nationale suisse à Zurich. Les journalistes se pressent avant la conférence de presse de Philipp Hildebrand.

Cécile Rais, Zurich

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La chronologie de l'affaire

10 mars 2011: achat de 1,173 million de dollars américains, valant 1,1 million de francs après la vente d'une maison en Suisse.

17 mars: la BNS confirme sa politique d'expansion monétaire. Le cours du dollar plonge de 0,94 à 0,92 francs jusqu'à la fin du mois. "L'évolution du cours a donc été désavantageux pour Philipp Hildebrand", écrit le cabinet d'audit Pricewaterhouse Coopers (PwC) dans son rapport d'expertise.

15 août: la femme de Philipp Hildebrand, Kashya Hildebrand, achète 504'000 dollars américains pour 400'000 francs. Vingt milles dollars ont été acheté pour le compte de leur fille. Selon le rapport de PwC, Philipp Hildebrand n'a pas eu connaissance de la commande.

6 septembre: la Banque nationale instaure un taux plancher de 1,20 franc pour un euro.

4 octobre: vente de 516'000 dollars, équivalant à 475'000 francs, à un cours de 0,92 francs dans le cadre de l'achat d'un appartement. "L'évolution du cours du dollar depuis l'achat du 10 mars 2011 jusqu'à la vente était désavantageuse pour Philipp Hildebrand", a indiqué PwC, ajoutant que la transaction n'a pas violé le règlement. Le gel de six mois pour ce type de transaction a également été respecté.

11 novembre: rencontre entre un collaborateur de la Banque Sarasin et le conseiller national UDC Christoph Blocher, organisée par un avocat proche de l'UDC.

15 décembre: Christoph Blocher informe le Conseil fédéral de transactions suspectes réalisées dans l'entourage privé du président de la BNS. Ce dernier informe le Conseil de banque et met à disposition des experts ses rapports financiers, qui sont vérifiés par PwC et le Contrôle fédéral des finances.

21 décembre: fin de l'expertise, qui confirme qu'il n'y a pas eu d'abus informations privilégiées. Les experts ont eu accès à l'ensemble des transactions bancaires de Philipp Hildebrand et de sa famille pour l'année 2011.

22 décembre: le Conseil de banque est informé des résultats du rapport.

23 décembre: séance spéciale du Conseil fédéral. La BNS informe que les rumeurs sur un enrichissement illégal de Philipp Hildebrand sont fausses.

1er janvier 2012: l'affaire sort dans la presse. Le collaborateur de la Banque Sarasin se rend à la police cantonale zurichoise.

4 janvier: Philipp Hildebrand est accusé par la "Weltwoche" de délit d'initié. La BNS rend public son règlement interne et le rapport d'expertise de PwC.

5 janvier: Philipp Hildebrand convoque une conférence de presse pour donner sa position. Le président de la BNS reconnaît des maladresses mais compte rester à son poste, soutenu en cela par les autorités.

Le rappel des faits

Philipp Hildebrand est sous pression depuis que la Weltwoche a rendu publics des soupçons de transactions privées illicites du président de la BNS et de son entourage.

Selon la presse, Philipp Hildebrand et son épouse se seraient rendus coupables de délits d'initiés en profitant des informations à leur disposition sur la politique monétaire de la BNS. Ils auraient ainsi effectué deux achats de devises peu avant que la BNS ne prenne des mesures monétaires.

Mais selon un audit mené par le cabinet Pricewaterhouse Coopers publié par la BNS, Philipp Hildebrand ne serait pas enrichi grâce à ces transactions. L'expertise affirme qu'il n'y a pas eu d'abus d'informations privilégiées.

C'est un collaborateur de la banque Sarasin qui est à l'origine de la divulgation de l'affaire. Celui-ci a transmis des documents bancaires de la famille Hildebrandà un avocat, qui les a ensuite communiqués à  Christoph Blocher. Le leader de l'UDC a alors fait part de ces soupçons au Conseil fédéral. C'est le gouvernement qui a commandé une enquête indépendante sur l'affaire.