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Megaupload, Anonymous et le FBI dans la presse

La presse en ligne est en ébullition après la fermeture de Megaupload, site de téléchargement, et l'opération vengeresse du groupe de pirates Anonymous. Tour d'horizon.

La justice américaine a fait fermer le site de téléchargement Megaupload, qui aurait permis à son fondateur et ses associés de s'enrichir en hébergeant des contenus violant les droits d'auteurs. Les pirates d'Anonymous ont alors appelé à la cyber-guerre, mettant hors-service les site du FBI et de plusieurs major du cinéma et du disque. Vidéo - un des appels d'Anonymous:

Une attaque dont on peut entendre les motivations dans cette vidéo:

Une stratégie risquée

Molly Wood, rédactrice du site spécialisé en matériel et produits informatiques CNET,  pose la question qui fâche (surtout les pirates): leur initiative ne va-t-elle pas favoriser les lois restreignant les libertés sur le net.  S'appuyant sur l'image ci-contre qui illustre la hausse des attaques après la fermeture de Megaupload, elle se demande si l'offensive d'Anonymous ne va pas entamer le capital sympathie des libertaires du web.

Une sympathie peut-être incompatible avec la force de frappe dont a fait preuve Anonymous, selon la journaliste.

Motivations variables des pirates

Des libertaires avec qui Josh Harkinson, de Motherjones, a d'ailleurs communiqué en pleine opération #OpMegaupload (le nom donné par les pirates à leur action sur twitter) via un module de chat (IRC). Il a tenté de saisir les motivations des hackers: mouvement de colère contre les lois anti-piratage en gestation aux Etats-Unis, injustice faite aux gérants de Megaupload, défense de la liberté des internautes. Josh Harkinson constate un certain flou, illustré par un message posté en pleine opération: "Merde maman, pourquoi faut-il que tu ruines ma vie?".

Twitter pris à partie

Dommage collatéral du conflit, twitter pourrait se retrouver dans la tourmente. Plusieurs médias et l' association Internet sans frontières affirment que le réseau social a "censuré" l'opération en éliminant des discussions à la mode les mentions de #OpMegaupload. Ces sources s'appuient sur l'outil Trendsmap, qui montre que l'opération d'Anonymous a été en quelque sorte "passée sous silence" par twitter. Le réseau met normalement en avant les sujets les plus discutés. Le sujet #OpMegaupload aurait été volontairement rétrogradé pour réduire sa visibilité.

Megaupload, une société trouble

Enfin dans les archive du site owni.fr, on trouve une enquête sur la société qui gère Megaupload, une nébuleuse de sociétés en fait, avec des ramifications à Hong Kong. On y découvre le passé peu enviable de son fondateur Kim Schmitz, qui serait un ancien pirate informatique enrichi par des transactions frauduleuses. Selon The New Zealand Herald, il aurait acheté la maison la plus chère de Nouvelle-Zélande. Un passé sulfureux qui ne l'a pas empêché de s'attacher les services de plusieurs stars: P.Diddy, Will.i.am, Alicia Keys, Snoop Dog... pour faire la promotion de Megaupload.

Tybalt Félix

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