C'est l'un des favoris aux prochains Oscars. Récompensé du prix du meilleur film dramatique et du meilleur acteur dramatique pour George Clooney aux récents Golden Globes, "The Descendants" est sans doute l'un des films les plus prometteurs de ce début d'année.
A Hawaii, la vie d'une famille bascule. Entre l'hospitalisation de sa femme et les difficultés adolescentes de ses filles, Matt King (George Clooney) se demande s'il doit vendre les terres familiales, les dernières plages tropicales vierges des îles.
Pire, il apprend que sa femme avait une liaison. Matt se met alors en quête de cet amant, dans une semaine essentielle faite de rencontres drôles, perturbantes et révélatrices.
L'un des meilleurs rôles de Clooney
Malgré le tragique de la situation, Alexander Payne ose le pari de l'humour fin pour traiter de la question de la perte d'un être cher. Loin du pathos attendu dans ce genre de film, il propose un point de vue original sur le deuil, notamment en raison des antécédents infidèles de l'épouse.
En choisissant pour cadre l'île d'Hawaii, il parvient aussi à éviter les clichés cinématographiques des drames, habituellement tournés dans le brouillard des villes américaines. Pour citer Matt King au début du film: "Le paradis, va te faire foutre!"
Comme il l'avait fait pour Jack Nicholson dans "Monsieur Schmidt", Alexander Payne offre avec "The Descendants" l'un des meilleurs rôles dans la carrière déjà riche de George Clooney. De quoi peut-être lui ouvrir les portes d'un oscar du meilleur acteur derrière lequel il court toujours.
Sherlock Holmes remet le costume
En 2009, Guy Ritchie s'attaquait au mythe de Sherlock Holmes avec succès. Impeccablement campé par Robert Downey Jr, le célèbre détective, accompagné de son fidèle Watson (Jude Law), emmenait le spectateur dans une aventure mêlant mystère, action et humour.
Devant l'efficacité de la recette, le réalisateur a décidé de remettre la compresse avec "Sherlock Holmes 2, jeu d’ombres".
Au menu, les mêmes scènes d’actions tournées au ralenti, les mêmes répliques cinglantes et le même humour british.
Un méchant tout méchant
Sherlock Holmes a toujours été réputé pour être l'homme à l'esprit le plus affûté de son époque. Jusqu'au jour où le redoutable professeur James Moriarty, criminel d'une puissance intellectuelle comparable à celle du célèbre détective, fait son entrée en scène…
Il a même sans doute un net avantage sur Holmes, car il met non seulement son intelligence au service de noirs desseins, mais il est totalement dépourvu de sens moral.
Tandis que leur enquête les mène en France, en Allemagne et en Suisse, Holmes et Watson prennent de plus en plus de risques. Mais Moriarty a systématiquement un coup d'avance et semble tout près d'atteindre son objectif. S'il y parvient, non seulement sa fortune et son pouvoir seront sans limite, mais le cours de l'Histoire pourrait bien en être changé à jamais…
L’équitation selon Josiane Balasko
Révoltée par la vente du cheval d’obstacle qu'on lui avait promis, Gracieuse (Marina Hands), cavalière surdouée, claque la porte de l'élevage qui l'employait.
Elle redémarre à zéro en acceptant de rentrer comme palefrenière dans le haras de dressage qui jouxte la ferme de son père.
La propriétaire, Joséphine de Silène (Josiane Balasko) y exploite d'une main de fer la renommée internationale d’un entraîneur allemand, Franz Mann (Bruno GanZ), ancien champion cynique et usé dont les riches cavalières du monde entier se disputent le savoir - mais aussi le regard !
A cheval entre film d'auteur et documentaire
Pour son cinquième film en vingt-trois ans (!), la réalisatrice Patricia Mazuy s'attaque au microcosme de l’équitation qui la passionne.
A cheval entre film d'auteur et documentaire, "Sport de filles" révèle un monde du dressage où les codes et règles en vigueur s'appliquent aussi bien au relation entre l'humain et l’animal, qu'entre les humains eux-mêmes.
Mais c'est surtout la confrontation entre l'énergie de la jeune Marina Hands et la maîtrise de l'expérimenté Bruno Ganz qui porte ce film.
Victorien Kissling
L'info ciné de la semaine
La compétition internationale, le programme de courts métrages, des westerns du monde entier à la section cinéma de genre, un coup de projecteur sur une dizaine de films bengalais à l'enseigne des nouveaux territoires et des programmes réunissant des personnalités suisses: tels sont les principales rubriques du Festival international du film de Fribourg qui se tiendra du 24 au 31 mars. La compétition internationale et la compétition de courts métrages sont les points forts de la programmation du festival.
Les deux compétitions seront complétées par des sections parallèles thématiques qui proposent chaque année une orientation nouvelle. Par exemple la section "Décryptage", au sein de laquelle un thème de société actuel sera décortiqué. Cette année, l'attention est portée à l'image de l'Islam en Occident. Le Liban au programme de Chapatte Autre thème: le cinéma des diasporas. A cette occasion une personnalité présente des souvenirs cinématographiques liés à son pays d'origine. Cette année, c'est le dessinateur de presse Patrick Chappatte qui propose une série de films du Liban. Dans la section "Sur la carte de", un cinéaste dessine sa carte cinématographique personnelle.
Pour 2012, c'est le doyen de l'animation suisse, Georges Schwizgebel, qui a concocté un tour du monde de l'animation. Un hommage sera rendu au producteur jurassien Pierre-Alain Meier, inlassable jeteur de ponts entre l'Afrique et le Nord. La preuve, si nécessaire que la promotion de cinémas de pays en développement ou de cinématographies minoritaires reste une priorité du FIFF.
Les sorties dans les salles
LES SORTIES DU 25 JANVIER
"CAFE DE FLORE" de Jean-Marc Vallée. Avec Vanessa Paradis, Kevin Parent
"JACK AND JILL" de Dennis Dugan. Avec Adam Sandler, Al Pacino, K.Holmes
"SHERLOCK HOLMES: A GAME OF SHADOWS" de Guy Ritchie. Avec Robert Downey Jr., Jude Law, Rachel McAdams
"SPORT DE FILLES" de Patricia Mazuy. Avec Bruno Ganz, J.Balasko, M.Hands
"THE DESCENDANTS" de Alexander Payne. Avec George Clooney, Judy Greer, Beau Bridges, Matthew Lillard
LES SORTIES DU 1ER FEVRIER
CORPO CELESTE de Alice Rohrwacher. Avec Salvatore Cantalupo, Anita Caprioli, Renato Carpentieri
HAPPY HAPPY de Anne Sewitzky. Avec Agnes Kittelsen, Henrik Rafaelsen, Joachim Rafaelsen
LA VERITE SI JE MENS 3 de Thomas Gilou. Avec Richard Anconina, José Garcia, Vincent Elbaz
TAKE SHELTER de Jeff Nichols. Avec Michael Shannon, Jessica Chastain, Tova Stewart