Plusieurs dizaines de civils ont été tués mercredi par des tirs des forces de sécurité à Homs, haut lieu de la contestation dans le centre de la Syrie et cible d'un assaut sans précédent depuis cinq jours, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Des familles entières décimées
Trois familles entières figurent parmi les victimes, tuées dans la nuit par des miliciens du régime, a précisé l'OSDH. "Depuis l'aube les bombardements ont été extrêmement intenses et ils utilisent des roquettes et des (obus de) mortier", a indiqué Omar Chaker, un militant de Homs contacté par téléphone depuis Beyrouth.
Selon lui, les bombardements visent surtout les quartiers de Baba Amro, Khaldiyé et Bayada, apparemment pour préparer le terrain à un assaut terrestre.
L'OSDH, basé en Grande-Bretagne, a fait état de plusieurs centaines de morts ces derniers jours à Homs où les forces du régime ont lancé une violente offensive dans la nuit de vendredi à samedi visant à réprimer la contestation.
Cette nouvelle offensive des forces syriennes intervient au lendemain d'une journée de tractations diplomatiques lors de laquelle le président Bachar al-Assad a déclaré qu'il allait "coopérer" à tout effort pour la stabilité de la Syrie et promis à son allié russe de faire cesser les violences, au moment où la pression internationale se faisait de plus en plus forte sur Damas. Plusieurs diplomates occidentaux ont ainsi été rappelés dans leur pays (lire Contestation en Syrie).
afp/hof
La raffinerie de Homs attaquée
Des "groupes terroristes armés" ont attaqué à coups d'obus la raffinerie de Homs, "incendieant deux dépôts de carburant", a rapporté mercredi la télévision publique syrienne, qui a affirmé plus tard que "les incendies ont été maîtrisés".
La raffinerie de Homs est l'une des principales du pays. Plusieurs incidents visant des infrastructures du secteur des hydrocarbures ont eu lieu depuis le début mi-mars d'une révolte de certains groupes contre le régime du président Bachar al-Assad.
Le régime les a imputés à "des groupes armés", tandis que les rebelles accusent les autorités d'être impliquées. (ats/afp)