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Air offre une bande son à Georges Méliès

La pochette de l'album "Le voyage dans la lune" du groupe Air. [http://www.facebook.com/intairnet]
La pochette de l'album "Le voyage dans la lune" du groupe Air reprend une image du film de Georges Méliès. - [http://www.facebook.com/intairnet]
Cette semaine dans les bacs, le nouvel album d'Air, mandaté pour mettre en musique "Le Voyage dans la lune" de Georges Méliès, sorti en 1902 et présenté à Cannes l'an dernier dans sa version restaurée. Van Halen revient aux sources et sort l'artillerie lourde pour un comeback réussi. Last but not least, Raphelson sort un deuxième album réussi.

Air, qui avait déjà écrit une bande son pour "The Virgin Suicides" de Sofia Coppola, réédite l'exercice pour un film de 1902, le célèbre "Voyage dans la lune" du cinéaste Georges Méliès. Et c'est pour la sortie de la version restaurée de ce film de science-fiction, présentée au dernier festival de Cannes, qu'Air a été engagé pour faire cette bande son moderne et planante.

Les deux Versaillais ont donc mis leur "french touch" électro au service du 7e art en signant une musique qui sert de dialogue au film de 14 minutes du père des effets spéciaux, surnommé l'alchimiste de la lumière" par Chaplin.

Des titres évocateurs

De cette musique écrite pour "Le voyage dans la lune" est né l'album éponyme, qui compte davantage de morceaux, onze au total, aux intitulés évocateurs: "Cosmic Trip", ""Moon fever", "Décollage" ou encore "Retour sur terre".

Si sur le papier l'exercice semble prometteur, le résultat l'est un peu moins sans le support du film. L'album n'est en effet pas aussi enthousiasmant que les sorties précédentes du groupe ("Moon Safari" ou "10'000 Hz Legend"). Mais Air reste Air et il y a évidemment du bon dans ce CD, comme "Lava", avec son intro douce, "Sonic Armada" ainsi que le très planant "Seven Stars".

Van Halen ressort l'artillerie lourde

Eddie Van Halen début février 2012, toujours la grosse pêche. [Getty Images/AFP - Kevin Winter]
Eddie Van Halen début février 2012, toujours la grosse pêche. [Getty Images/AFP - Kevin Winter]

Quatorze ans après son dernier opus, Van Halen est de retour avec, cerise sur le gâteau, la voix de David Lee Roth. Revenu dans le groupe pour des tournées, le chanteur charismatique n'avait plus été aux commandes depuis l'album "1984", sorti la même année.

David Lee Roth rejoint la fratrie Van Halen, avec à la guitare Eddie bien sûr, à la batterie Alex et à la basse le petit dernier, Wolfgang (21), fils d'Eddie. "A Different Kind of Truth", la 14e galette signée Van Halen, ne décevra pas les fans de la première heure. Les synthés ont été rangés au placard et les guitares accrochent bien.

Un comeback sans concession

Ce retour aux sources s'incarne dans "She's the Woman", reprise d'une démo de 1976, réalisée deux ans avant la sortie du premier opus du groupe, "Van Halen", pur chef d'oeuvre du hard rock. La ligne est donnée.

Pas de ballades FM comme on pouvait en trouver dans les années 80-90: "China Town", "As is" et autres "Outta Space" ne font pas dans la dentelle. Seul bémol, le trop commercial "Tattoo", qui ouvre la série.

Van Halen - Tattoo from Van Halen on Vimeo.

Et au milieu de cet océan de décibels, "Stay Frosty", petit bijou de rock'n' roll qui complète parfaitement un album destiné à combler les oreilles des amateurs de musique "musclée".

Raphelson, le songwriter mélancolique

Sous les projecteurs, Raphelson. [Jérôme Genet]
Sous les projecteurs, Raphelson. [Jérôme Genet]

Il y a du Damian Rice chez Raphelson. Un univers que l'on retrouvait déjà dans son premier album, "Hold this moment still", sorti en 2006. Le songwriter jurassien, qui chante en anglais, sort un deuxième CD, intitulé "Everything was story, story was everything".

Outre son complice et producteur John Parish, qui oeuvre aussi aux côtés de PJ Harvey et des Kills, Raphelson s'est entouré de pointures pour ce CD. On y retrouve le jazzman Eric Truffaz à la trompette ou encore Christine Ott. Un très beau casting pour un album qui allie élégance et mélancolie, douceur et fragilité. A écouter absolument.

Nicolas Roulin et Nathalie Hof

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Les sorties à venir

La grande Sophie, "La place du fantôme" (13 février)

Tindersticks, "Something Rain" (17 février)

Angélique Kidjo, "Spirit Rising" (21 février)

The Cranberries, "Roses" (24 février)

The Tings Tings, "Sounds from Nowheresville" (24 février)

Katie Melua, "Secret Symphony" (2 mars)

Aliose, "Le vent a tourné" (7 mars)

Rufus Wainwright, "Out of Game" (17 mars)

Leona Lewis, "Heart Glass" (23 mars)

Madonna, "MDNA" (26 mars)

Bruce Springsteen, "Wrecking Ball" (30 mars)

Norah Jones, "Little Broken Hearts" (30 mars)

Lovebugs, "Life is Today" (20 avril)

L'info musicale de la semaine

Paul McCartney a reçu jeudi son étoile sur le célèbre Boulevard de la gloire à Hollywood, dernier Beatles à être distingué de la sorte.

Des centaines de fans et le chanteur canadien Neil Young étaient présents. La police avait adopté le dispositif des grands jours, bloquant le carrefour devant la célèbre tour cylindrique de Capitol Records, à un jet de pierre d'Hollywood Boulevard, où a été dévoilée l'étoile du chanteur britannique .

Dans son court discours, le chanteur, âgé de 69 ans, a rendu hommage au "trois garçons" avec qui il a constitué les Beatles John Lennon, George Harrison and Ringo Starr -, et sans qui il n'aurait jamais connu la célébrité.

"Si je remonte en arrière, à Liverpool, quand nous étions enfants et que nous écoutions Buddy Holly et tous les grands du rock&roll, jamais je n'aurais pensé qu'un jour j'aurais une étoile sur le Boulevard de la Gloire", a-t-il déclaré devant ses fans transis.

"C'était quelque chose d'impossible. Mais nous sommes là aujourd'hui, et c'est arrivé", a-t-il ajouté. "Je n'aurais sûrement pas pu le faire sans trois garçons, alors je veux remercier ces garçons, John, George and Ringo", a-t-il aussi ajouté.

Le Britannique, qui vient de sortir son dernier album, "Kisses on the Bottom", a été présenté par le Canadien Neil Young, qui a déclaré en introduction que Paul McCartney était "au faîte de son art".

"Et malgré tout son talent et sa capacité à allier mélodies, paroles et sentiments, c'est l'âme qui transpire de sa musique que me fait sentir si bien et me rend si heureux d'être ici avec lui aujourd'hui", a-t-il aussi dit.

Paul McCartney sera parmi les artistes à se produire dimanche lors de la 54e cérémonie des Grammy Awards, au Staples Center de Los Angeles. (ats/afp)