"A de nombreux égards, les politiques d'intégration de la Suisse restent en deçà de celle menées par les autres pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)", écrit cette dernière dans un rapport présenté devant les médias à Berne. Quelques groupes désavantagés courent toutefois le risque d'être laissés sur le bord de la route.
Les femmes immigrées sont un groupe à risque
Ainsi, les femmes immigrées venant de pays à faible revenu et qui ont de jeunes enfants ne bénéficient pas des mesures d'intégration ciblées et leur participation au marché du travail semble avoir diminué ces dernières années. De même, les migrants humanitaires récemment arrivés en Suisse rencontre des difficultés plus prononcées que par le passé pour trouver du travail.
Dans l'ensemble, les performances des enfants d'immigrés dans le monde de l'emploi sont bonnes en comparaison internationale, souligne le rapport. Mais ceux dont les parents ont de faibles niveaux d'éducation se retrouvent souvent en marge du marché du travail.
Pour l'OCDE, la Suisse devrait leur offrir dès l'âge de trois ans un enseignement à la fois adapté et ciblé, en même temps qu'un apprentissage de la langue. Une telle mesure devrait "s'imposer d'urgence comme une priorité de l'action publique".
Diplômes et naturalisation non reconnus
Autre recommandation: une meilleure reconnaissance des diplômes étrangers afin que les migrants en provenance de pays non membres de l'OCDE n'occupent pas un emploi pour lequel ils sont sur-qualifiés.
De même, l'accès à la nationalité suisse doit être facilitée, car la naturalisation permet une meilleure intégration. A ce titre, le projet de réforme de loi sur la citoyenneté va dans le bon sens. Si l'on excepte les groupes les plus vulnérables, l'OCDE constate que l'intégration des immigrés sur le marché du travail est dans l'ensemble réussie. Leur taux d'emploi est plus élevé que dans les autres pays de l'OCDE.
ats/pbug