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Pierre-François Unger défend la préférence cantonale aux HUG

Pierre-François Unger, président du Conseil d’Etat genevois. [Keystone - Salvatore di Nolfi]
Pierre-François Unger soutient le directeur des HUG, qui a demandé un meilleur équilibre entre résidents genevois et frontaliers. - [Keystone - Salvatore di Nolfi]
Nommer en priorité de résidents genevois à des postes à responsabilité aux HUG relève du bon sens, selon le président du Conseil d'Etat Pierre-François Unger.

Nommer en priorité des résidents genevois aux postes de responsable d'unité de soins aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) relève du bon sens, selon Pierre-François Unger. Le président du Conseil d'Etat genevois soutient cette volonté qui émane du directeur général des HUG.

Deux tiers des responsables sont frontaliers, alors que le taux est à 40% sur l'ensemble de l'hôpital, explique le ministre dans un entretien publié vendredi dans la "Tribune de Genève". "Il y a ici une réelle surreprésentation qui est également mal comprise par les collaborateurs résidents à Genève", relève Pierre-François Unger.

Selon le chef du département de la santé (DARES), le copinage n'est pas en cause pour expliquer cette surreprésentation. "Mais naturellement, il y a une tendance à faire appel à des personnes que l'on connait, c'est d'ailleurs valable pour les Genevois", affirme Pierre-François Unger, qui insiste sur le fait que les HUG ne fonctionneraient pas sans les frontaliers.

Cette tendance d'occupation de postes par des collaborateurs frontaliers s'est étalée sur des dizaine d'année", remarque le conseiller d'Etat. Il estime qu'il faut rétablir l'équilibre lorsque la paix sociale est compromise au sein de l'entreprise, précisément sur ces postes de responsable d'unité de soins.

Pas de protectionnisme

Pierre-François Unger se défend de toute forme de protectionnisme: "il ne s'agit pas ici de se baser sur un critère de nationalité, mais bien sûr sur un critère de résidence". Il ne pense pas que cette mesure devrait fâcher ses homologues français.

Mais le président du gouvernement genevois aura fort à faire pour convaincre le président du conseil régional Rhône-Alpes qui se déclarait jeudi "stupéfait" des propos "discriminatoires à l'égard des frontaliers" du directeur général des HUG Bernard Gruson. Ils vont à l'encontre de l'esprit même qui préside la construction de l'agglomération franco-valdo-genevoise, soulignait l'élu français.

Compétences égales

Vendredi dernier, Bernard Gruson avait déclaré lors d'une réunion des cadres des HUG vouloir geler la nomination d'infirmiers frontaliers à des postes de responsables. Pour lui, ils sont surreprésentés à cet échelon et un meilleur équilibre est souhaitable. Ces propos sur la préférence aux résidents à compétences égales ont provoqué de nombreuses réactions.

Dans un autre registre, le gouvernement avait décidé l'été dernier qu'à compétences égales, l'administration cantonale engagerait en priorité des chômeurs genevois avant de solliciter des permis de travail. Cette directive, visant à lutter contre le chômage, a été étendue en décembre aux établissements publics autonomes, dont les HUG font partie.

ats/rber

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