Modifié

La ville et le canton de Genève demandent un audit du Servette FC

Majid Pishyar, le president du Servette FC, parle lors d'une conference de presse le mercredi 30 novembre 2011 au stade de Geneve. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) [JC Bott]
Majid Pishyar, le président du Servette FC, - [JC Bott]
Soucieux que l’argent public investi dans l’association du club de football ait été utilisé conformément à ce qui était convenu, le canton et la ville de Genève ont demandé un audit, a appris la TSR lundi.

Le courrier est parti vendredi dernier. Il est adressé au président du Servette Majid Pishyar, et signé des mains de Charles Beer et de Sami Kanaan, respectivement conseiller d’Etat et conseiller administratif en charge du Sport. Dans cette lettre, les magistrats informent le patron du club de football genevois qu’ils souhaitent procéder à l’audit de l’association du Servette.

L’an dernier, la ville et le canton de Genève ont versé chacun 250'000 francs à cette association, un demi-million de francs en tout qui devaient financer la formation des jeunes joueurs au cours de la saison 2011-2012. "Nous voulons nous assurer que cet argent a bien été utilisé à cette fin", explique Olivier Mutter, directeur cantonal du sport. Des experts financiers du département devraient mener cet audit.

Majid Pishyar en mauvaise posture

Pour Majid Pishyar, qui a gagné un peu de répit vendredi dernier en réglant une partie de ses dettes à l’égard de ses créanciers, cet audit est une mauvaise nouvelle. Le président du Servette croule sous les arriérés de paiement estimés entre 2,5 et 4 millions de francs. Pour écarter les risques de faillite, il appelle à l’aide l’establishment genevois depuis des semaines. Dans ce contexte, la décision des magistrats genevois a tout l’air d un signe de manque de confiance.

Anne-Frédérique Widmann/lan

Publié Modifié