Arrivé peu avant neuf heures dans une caserne de gendarmerie où il avait été convoqué, DSK s'est vu signifier immédiatement son placement en garde à vue par les enquêteurs de la police judiciaire de Lille.
L'ancien patron du FMI devait être interrogé au sujet de soirées libertines auxquelles il aurait pris part, notamment à Paris et Washington, afin de déterminer s'il savait que les femmes qui y participaient étaient des prostituées.
Plusieurs déplacements de celles-ci ont été organisés et financés par deux entrepreneurs de la région lilloise, Fabrice Paszkowski, responsable d'une société de matériel médical, et David Roquet, ancien directeur d'une filiale du groupe de BTP Eiffage
Le dernier de ces voyages a eu lieu du 11 au 13 mai dans la capitale américaine, à la veille de l'arrestation de DSK dans l'affaire du Sofitel de New-York.
Huit personnes poursuivies
Il est susceptible d'être poursuivi pour "recel d'abus de biens sociaux", car les rémunérations des jeunes femmes ont été assurées par les deux entrepreneurs qui les ont présentées à leurs sociétés sur notes de frais.
Huit personnes sont poursuivies dans ce dossier de Lille, parti d'une affaire de proxénétisme en Belgique où un Français surnommé "Dodo la saumure" a été arrêté.
La garde à vue, une mesure privative de liberté prise dans le cadre d'une enquête judiciaire contre une personne soupçonnée d'avoir commis une infraction, peut théoriquement durer 96 heures mais ne devrait pas excéder 48 heures.
agences/pym