L'agence américaine Standard and Poor's a constaté lundi le défaut de paiement que constitue l'opération d'effacement de la dette publique grecque lancée vendredi (lire: Crique grecque). Elle a abaissé la note à long terme "CC" et la note à court terme "C" de la Grèce à "SD" (Défaut sélectif).
L'agence explique sa décision en raison de l'insertion rétroactive par le gouvernement grec de clauses d'action collective (CAC) dans la documentation de certaines tranches de sa dette souveraine.
Un relèvement est possible
Toutefois, si l'échange de dette se concrétise, "nous considérerons sans doute que la défaut sélectif aura été traité et relèverions le rating souverain de la Grèce dans la catégorie CCC", ajoute l'agence. Cette note est attribuée à des émetteurs de qualité médiocre présentant un vrai risque de non-remboursement, lorsque cette opération aura été intégralement réalisée, vers la mi-mars.
"Si un nombre suffisant de créanciers obligataires n'acceptait pas l'offre d'échange, nous pensons que la Grèce serait confrontée à un défaut de paiement pur et simple et imminent", dit encore l'agence. Elle explique cette dernière considération par le fait qu'Athènes manque d'un accès au marché et qu'elle ne pourrait sans doute pas compter sur des financements publics supplémentaires.
ats/pbug
Le FMI vient en aide à l'Irlande
Le FMI a annoncé lundi avoir mis à la disposition de l'Irlande 3,2 milliards d'euros supplémentaires procédant de l'assistance qu'il a promise à ce pays à l'occasion d'un accord d'aide international conclu en 2010. Cet accord avait permis au pays d'éviter la faillite.
Le FMI estime que l'Irlande progresse dans la mise en oeuvre de la cure d'austérité qu'elle s'est imposée pour pouvoir bénéficier de l'assistance financière des bailleurs de fonds étrangers, et qui est l'une des plus draconienne d'Europe.