Les journalistes français Edith Bouvier, grièvement blessée à la jambe, et William Daniels, bloqués depuis plusieurs jours dans la ville de Homs (Syrie) sous les bombardements, ont été pris en charge par l'ambassade de France au Liban après avoir quitté la Syrie, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie française Alain Juppé.
"Tout est fait pour assurer leur suivi médical et leur rapatriement dès que possible", a ajouté le ministre français, alors qu'à Homs, les rebelles ont quitté le quartier de Baba Amr (lire: L'armée syrienne prend le contrôle du quartier rebelle de Homs)
Beaucoup de souffrance
Edith Bouvier est très fatiguée, a beaucoup souffert mais sait qu'elle est libre et qu'elle sera bientôt soignée, a indiqué de son côté le président français Nicolas Sarkozy, qui a eu la journaliste au téléphone.
Le chef de l'Etat avait une première fois laissé entendre mardi, lors d'un déplacement à Montpellier, qu'Edith Bouvier avait pu quitter Homs, avant de revenir sur ses propos.
agences/bri
Marie Colvin et Rémi Ochlik enterrés à Homs
Des militants syriens ont diffusé une vidéo datant de lundi, montrant ce qu'ils présentent comme l'enterrement du journaliste français Rémi Ochlik et de sa consoeur américaine Marie Colvin. Sur ces deux films de quelques minutes, un homme en blouse blanche et charlotte, se présentant comme médecin.
"Nous ne pouvons pas garder davantage les corps faute d'électricité pour les réfrigérateurs. Nous avons décidé de les inhumer ici, dans un cimetière de Bab Amr".
La vidéo mise en ligne par des militants de Homs, montre ensuite les premières poignées de terre jetées sur les corps, après des propos politiques et des prières. Il n'était pas possible de confirmer de façon indépendante ces informations.
Huit jours d'enfer
Edith Bouvier travaillait pour "Le Figaro" lorsqu'elle a été blessée à la jambe le 22 février à Homs, dans des bombardements à Homs qui ont fait au moins 13 morts.
Parmi les personnes décédées figuraient deux autres reporters: le Français Rémi Ochlik, 28 ans, et l'Américaine Marie Colvin. Un photographe britannique Paul Conroy, du "Sunday Times", blessé dans ces mêmes bombardements, avait pu être évacué mardi au Liban voisin