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En Syrie, le CICR ne parvient pas à entrer dans le quartier rebelle de Homs

Le convoi du Comité international de la Croix-Rouge n'a pu entrer dans la zone vendredi pour raisons de sécurité invoquées par l'armée syrienne.

Le convoi de sept camions du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du Croissant-Rouge syrien n'a finalement pas pu entrer vendredi dans le quartier rebelle de Bab Amr, pris jeudi par l'armée syrienne, a indiqué un porte-parole du CICR. Les militaires ont invoqué "la nécessité de nettoyer le secteur des mines et explosifs abandonnés par les rebelles".

Le convoi de sept camions du Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge syrien était arrivé à la mi-journée à Homs. Les camions transportent de la nourriture, des médicaments, des couvertures, du lait pour bébé et d'autres secours. "Nous ne sommes pas entrés pour le moment à Bab Amr", a affirmé à l'AFP Saleh Dabbakeh, le porte-parole du CICR à Damas.

Une situation "inacceptable"

Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Jakob Kellenberger a dénoncé l'impossibilité pour un convoi d'entrer dans le quartier de Bab Amr, jugeant "inacceptable que des personnes qui ont besoin d'assistance humanitaire depuis des semaines n'aient reçu encore aucune aide".

Le CICR, a-t-il précisé, va rester "cette nuit à Homs dans l'espoir d'entrer à Bab Amr dans un avenir très proche".

Le CICR avait reçu jeudi le feu vert des autorités de Damas pour apporter cette aide.

L'ONU a annoncé vendredi un "forum humanitaire" sur la situation en Syrie le 8 mars au siège des Nations unies à Genève, rassemblant organisations humanitaires, Etats et organisations régionales.

Edith Bouvier à Paris. [Reuters - harles Platiau]
Edith Bouvier à Paris. [Reuters - harles Platiau]

agences/bri

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Représailles à Bab Amr

L'armée a tiré sur des milliers de personnes descendues dans la rue en Syrie vendredi à l'appel de l'opposition pour réclamer que l'Armée syrienne libre (ASL) puisse recevoir des armes de l'étranger après la chute jeudi du bastion rebelle de Baba Amr, à Homs.

Au moins 10 personnes ont été tuées dans le quartier rebelle de Baba Amr, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Baba Amr n'a ni électricité, ni nourriture ni moyens de communications, selon les militants.

Le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a appelé les autorités syriennes à ne pas exercer de "représailles" à Baba Amr, s'inquiétant après avoir reçu des informations non confirmées de 17 exécutions sommaires.

"Il ne s'agit pas d'une guerre. C'est un massacre, un massacre aveugle d'hommes, de femmes, d'enfants", a déclaré sur Sky News Paul Conroy Le photographe britannique évacué cette semaine de Syrie

Dans le reste du pays, 25 personnes -dont cinq enfants- ont été tuées dans des violences, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les corps de Marie Colvin et Rémi Ochlick identifiés

Les dépouilles de la journaliste américaine Marie Colvin et du photographe français Rémi Ochlick ont été rapatriées en ambulance vers Damas.

Les deux corps ont été identifés par l'ambassadeur de France à Damas, Eric Chevallier, et celui de Pologne, Michal Murkocinski, qui représente les intérêts des Etats-Unis en Syrie. Une étape indispensable pour permettre le transfert vers leurs pays respectifs pour y être enterrés.

Des militants syriens avaient diffusé une vidéo montrant ce qu'ils présentent comme l'enterrement dans un cimetière de Baba Amr du journaliste français et de sa consoeur américaine.

Edith Bouvier est en France

La journaliste française Edith Bouvier, blessée dans un bombardement à Homs, est arrivée vendredi en France, a constaté un journaliste de Reuters.

La journaliste du "Figaro", dont la jambe gauche a été fracturée, a été rapatriée du Liban, où elle avait été évacuée jeudi, avec son compatriote, le photographe William Daniels, pris également au piège du quartier de Bab Amro, à Homs.

Présents à l'aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris, pour les accueillir, le président Nicolas Sarkozy a déclaré que le régime du président syrien Bachar al-Assad aurait "à rendre des comptes devant les juridictions pénales internationales" pour la mort du photographe français Rémi Ochlik, de la journaliste américaine Marie Colvin et pour l'ensemble des "crimes" commis.