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Le CICR attend encore de pouvoir entrer dans le quartier rebelle de Homs

CICR, Homs [AFP Photo/Syrian TV]
Sur cette image de la télévision syrienne, on voit des membres de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans un hôpital de Homs le 24 février dernier. - [AFP Photo/Syrian TV]
Le Comité international de la Croix-Rouge attendait toujours lundi matin de pouvoir apporter son aide d'urgence dans le quartier de Baba Amr; malgré le feu vert des autorités.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dit avoir reçu le feu vert des autorités syriennes pour opérer à Baba Amr, après des négociations qualifiées de délicates avec le pouvoir syrien.

Le CICR espérait pouvoir apporter dès ce dimanche de l'aide de première urgence à la population civile privée de tout après 26 jours de bombardements. En attendant, les équipes de secours ont commencé à aider les réfugiés massés à proximité, notamment en distribuant vivres, couvertures et trousses de secours.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a fait état d'"informations macabres" en provenance de Baba Amr, où les forces de sécurité se livreraient à la torture et aux exécutions sommaires.

Rastane bombardée

La ville rebelle de Rastane, dans la province de Homs, a été la scène de violents bombardements dimanche. Au moins sept civils, dont quatre enfants, ont péri, a rapporté une ONG syrienne. Parmi les victimes figurent six membres d'une même famille, tués lorsqu'une roquette s'est abattue sur leur maison, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette ville est tenue depuis le 5 février par les rebelles.

Un nouveau front humanitaire pourrait s'ouvrir au Liban, où un à deux mille Syriens ont trouvé refuge dimanche, a déclaré de son côté Jean-Paul Cavalieri, représentant adjoint du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Liban.

afp/cab

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Les corps des journalistes Rémi Ochlik et de Marie Colvin sont arrivés à Paris

Par ailleurs, les corps des deux journalistes occidentaux tués à Homs en Syrie, le Français Rémi Ochlik et l'Américaine Marie Colvin, sont arrivés dimanche matin à Paris, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.

Le corps de Marie Colvin, correspondante de l'hebdomadaire britannique Sunday Times, a été remis à l'ambassade américaine.

Dix jours après leur mort, le 22 février lors d'un bombardement sur Homs, dans le centre de la Syrie, les corps des deux journalistes avaient finalement été restitués samedi à Damas aux représentants de leurs pays.

Marie Colvin, 56 ans, et Rémi Ochlik, photojournaliste indépendant de 28 ans, étaient entrés clandestinement en Syrie, où la répression du mouvement de contestation entamé en mars 2011 a fait plus de 8000 morts selon un bilan des militants syriens des droits de l'homme.

Les journalistes se sont retrouvés pris au piège des bombardements sur le quartier de Baba Amr, dans une maison transformée en centre de presse improvisé.

Deux journalistes français blessés lors de ce bombardement, Edith Bouvier et William Daniels, sont rentrés en France vendredi après-midi après avoir pu quitter Baba Amr grâce à des militants syriens et rejoindre le Liban.