Les frontaliers sont toujours plus nombreux à venir travailler en Suisse, annonce lundi l'Office fédéral de la statistique. L'effectif de cette main-d'oeuvre étrangère s'est élevé à 259'000 personnes au dernier trimestre, en hausse de 11,5% en un an et de 33,3% en cinq ans.
Plus de la moitié de la main-d'oeuvre frontalière provient de France (52,7%). Les autres arrivent d'Italie (22,8%) et d'Allemagne (21,1%). En revanche, seule une petite partie résident en Autriche (3,2%) et une partie infime (0,2%) dans d'autres pays.
La région lémanique en tête
Un frontalier sur quatre travaille dans trois grandes régions: un tiers environ dans la région lémanique (33,7%), un quart dans la Suisse du Nord-Ouest (25,6%) et un cinquième au Tessin (20,8%).
Dans la région lémanique, environ un actif occupé sur dix (9,9%) est un frontalier. Cette part est à peu près semblable dans la Suisse du Nord-Ouest (10%). Elle est par contre bien plus élevée au Tessin, où les frontaliers représentent 24% des actifs.
Plus de la moitié dans les services
La hausse globale du nombre de travailleurs frontaliers observée l'an passé (+11,5%) varie beaucoup selon les métiers. Elle a été par exemple de 18,2% dans le groupe des personnes employées dans des professions administratives ou de 12,6% parmi les gérants et autres cadres de direction.
L'an passé, plus de 153'000 frontaliers (59,3%) étaient employés par le secteur des services, notamment dans les commerces, des garages ou dans le secteur de la santé ou celui des activités administratives. En outre, 40% travaillaient dans l'industrie.
Le secteur agricole n'en employait que 0,7%. Les statistiques indiquent que les frontaliers tendent à exercer des professions requérant un faible niveau de qualification. Ils sont sous-représentés dans les professions intellectuelles et scientifiques.
agences/boi