Les femmes cadres dirigeantes des entreprises gagnent 22% de moins que les hommes en moyenne en Europe, selon une étude du cabinet Mercer, publiée mardi. En Suisse, la différence atteint 7%. En Europe de l'ouest, les plus importantes disparités de rémunération entre hommes et femmes sont constatées en Allemagne, où les femmes occupant les plus hautes fonctions dans les entreprises gagnent 22% de moins que leurs pairs masculins en rémunération totale, c'est-à-dire en tenant compte des primes et bonus.
Selon Mercer, en France, "la nature des fonctions, l'ancienneté ou l'expérience expliquent davantage que le sexe les écarts salariaux". En rémunération totale, l'Allemagne est suivie de près par l'Autriche (-20%), la Suède (-19%), l'Espagne et la Grèce (-18%), les Pays-Bas (-14%), le Danemark (-12%), l'Irlande (-10%), l'Italie, la Finlande, le Royaume Uni et le Portugal (-9%), la Norvège (-8%), la Suisse (-7%) et la Belgique (-6%).
Tendance inverse en Bulgarie et Russie
Les femmes perçoivent une rémunération totale 5% plus élevée que leurs équivalents masculins en Bulgarie et 3% plus élevée en Russie. En revanche, les femmes perçoivent une rémunération 18% moins élevée en Lituanie, suivie par la Roumanie (-14%), la Hongrie (-13%), la Serbie (-12%), la Slovaquie (-11%), la Pologne (-10%) et enfin, la République Tchèque et l'Ukraine (-5%).
Au Moyen-Orient et en Afrique, les femmes sont moins bien payées en rémunération totale que leurs pairs masculins, comme au Maroc (-15%), aux Emirats Arabes Unis (-12%) et en Turquie (-1%). Les écarts les plus importants se retrouvent dans les pays du Golfe comme le Qatar, où les femmes perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 38% à celle perçue par les hommes. Quant à l'Arabie Saoudite, il est impossible d'établir une comparaison en raison du nombre trop faible de femmes dirigeantes, dit encore cette étude.
afp/hend