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La BNS a payé cher pour tenter de sauver la tête de Philipp Hildebrand

Philipp Hildebrand juste avant la conférence de presse de lundi à Berne. [Michael Buholzer]
Philipp Hildebrand a dû démissionner après avoir effectué des transactions personnelles. - [Michael Buholzer]
Selon le Tages-Anzeiger, la Banque nationale suisse a payé plusieurs dizaines de milliers de francs à un chargé de communication pour sauver la place de Philipp Hildebrand.

La Banque nationale suisse a tout tenté pour sauver la tête de son patron Philipp Hildebrand, avant qu'il ne doive quitter son poste après avoir effectué des transactions en devises pour son propre compte

En Une, le Tages-Anzeiger révèle mercredi que le conseiller en communication chargé de sauver Philipp Hildebrand au moment de la crise a été payé par la BNS elle-même. Et c'est Jörg Dänzler, spécialiste des situations désespérées qui a déjà oeuvré pour Thomas Schmidheiny, Marcel Ospel et la banque Wegelin, qui a été choisi. Celui-ci demande entre 3000 et 4000 francs par jour pour ses honoraires, ce qui représente plusieurs dizaines de milliers de francs au total.

Le soutien sans limite d'Eveline Widmer-Schlumpf

L'enquête du journal zurichois montre également ce qui s'est passé dans les coulisses de cette affaire. En premier lieu, il est souligné comment Eveline Widmer-Schlumpf a soutenu son poulain jusqu'au tout dernier moment. Alors qu'il devait annoncer son départ, Hildebrand a ainsi reçu un téléphone de la conseillère fédérale, au cours duquel la Grisonne l'assurait de son soutien.

Philipp Hildebrand a alors annoncé au conseil de banque qu'il ne partait plus. Les deux autres membres de la direction ont ensuite menacé de démissionner eux-mêmes si le patron ne le fait pas. Le dirigeant a alors été contraint de se retirer de son poste.

boi

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