Beaucoup d'enfants et de jeunes ont été victimes d'une agression sexuelle, mais peu cherchent de l'aide auprès de professionnels ou signalent l'abus, révèle une étude. Dans la majorité des cas, l'agresseur est un autre jeune, parfois ancienne victime de maltraitance.
Près de 6700 élèves ont été questionnés dans le cadre de l'Etude Optimus présentée mercredi à Berne. Celle-ci constate que près de 15% des jeunes de 15 à 17 ans - le plus souvent des filles - interrogés avouent avoir été forcés d'accepter des relations sexuelles ou des attouchements.
Davantage d'abus sans contacts physiques
Plus d'un cinquième des adolescentes questionnées disent avoir déjà été victime d'abus sexuels avec contact physique, contre un douzième pour les garçons. Par ailleurs, 40% des filles et 20% des garçons ont déjà été victimes d'abus sans contact physique.
En outre, près d'une fille sur trois et un garçon sur dix admettent avoir été victimes d'abus sexuels via des médias électroniques.
Une majorité d'agresseurs masculins
Dans la plupart des cas d'abus, les agresseurs sont de sexe masculin. Il s'agit souvent du petit ami, d'un camarade de classe ou d'un flirt. Autre constat: 7% des garçons et 1% des filles questionnés admettent avoir commis des abus sexuels sur d'autres personnes.
L'étude révèle que ces jeunes ont eux-mêmes été davantage victimes de maltraitance que la moyenne dans leur enfance: parents brutaux, peu d'amis et socialement isolés.
Briser un tabou
Cette recherche met en lumière une autre réalité: les victimes ne cherchent pas à se faire aider par des professionnels. Lorsqu'elles parlent, c'est le plus souvent à leurs amis ou à leur famille. Selon l'étude, 4% des victimes d'abus sexuels avec contact physique se sont adressées à un médecins ou un psychologue et 5% ont contacté la police.
ats/hend