La cheffe des activités humanitaires de l'ONU, Valérie Amos, est entrée mercredi après-midi dans le quartier de Baba Amr, dans la ville syrienne de Homs, a indiqué à l'AFP un porte-parole du CICR (Comité international de la Croix-Rouge).
Elle a ainsi constaté que les parties de la ville syrienne de Homs qu'elle a visitées mercredi étaient "totalement dévastées". Valérie Amos a tenté de se rendre dans des parties de la ville tenus par l'opposition mais "n'a pas été en mesure de le faire" pour des raisons de sécurité, a ajouté la porte-parole.
Assiégé depuis plusieurs mois
Valérie Amos effectue une visite de deux jours en Syrie. Elle est arrivée mercredi à Damas, où elle a eu des entretiens au ministère des Affaires étrangères, avant de partir pour Homs (centre). Le CICR et le Croissant-Rouge syrien attendaient depuis plusieurs jours de pouvoir entrer dans le quartier rebelle de Baba Amr, qui a été assiégé et pilonné pendant près d'un mois par les forces gouvernementales syriennes.
Une porte-parole du CICR avait encore indiqué qu'une équipe conjointe CICR/Croissant-Rouge syrien avait distribué mercredi une aide alimentaire et humanitaire à des familles ayant fui Baba Amr. Il s'agit de nourriture, de couvertures et d'aide médicale, avait-elle précisé.
L'armée régulière vers Idleb
Sur le terrain, la répression a fait de nouvelles victimes notamment dans les provinces d'Alep et d'Idleb, où sept personnes ont été tuées par balles, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Quatre personnes ont été abattues dans la ville de Homs, deux dans la province de Deraa (sud), tandis que cinq déserteurs ont été abattus dans la province de Hama (centre).
Selon le Conseil national syrien (CNS), la plus importante coalition de l'opposition, 42 chars et 131 véhicules de transports de troupes se dirigent vers la province d'Idleb, située près de la frontière turque.
Un grand nombre de combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) se trouvent dans la ville d'Idleb. Celle-ci pourrait devenir après Homs le prochain front où s'affronteront rebelles et armée régulière, s'est inquiété Milad Fadel, de la Commission générale de la révolution syrienne.
agences/jzim