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L'Europe donne son feu vert final au plan d'aide à la Grèce

Des manifestants devant le parlement grec. Athènes, le 29 février 2012. [ARIS MESSINIS]
"La Grèce n'est pas sauvée pour autant" (Andreas Höfert, chef économiste à l'UBS) / Le Journal du matin / 7 min. / le 9 mars 2012
Les pays de la zone euro ont donné vendredi leur accord pour un premier versement de 35,5 milliards d'euros pour l'effacement de la dette de la Grèce.

Les ministres des Finances de la zone euro ont débloqué vendredi les fonds pour la Grèce qui concernent directement l'effacement partiel de la dette de celle-ci, soit 35,5 milliards d'euros (42,8 milliards de francs). Le reste suivra la semaine prochaine, a expliqué l'Allemand Wolfgang Schäuble.

Il s'exprimait lors d'un point de de presse à Berlin, juste après une conférence téléphonique de l'Eurogroupe qui a pris acte du succès de l'opération d'échange de dette initiée par Athènes. Celui-ci était une condition au déblocage d'un deuxième paquet d'aide pour la Grèce, d'un volume total de 130 milliards d'euros.

Toutefois seule la partie concernant directement l'échange de dette, c'est-à-dire un paquet de 35,5 milliards destiné essentiellement à aider les banques à fournir des garanties à la Banque centrale européenne (BCE), a été débloquée vendredi.

Le reste la semaine prochaine

Les banques de la zone euro ne pouvant plus utiliser leurs obligations grecques comme garanties (ou "collatéraux") lors des opérations de prêt de la BCE, les dirigeants européens leur avaient promis une compensation financière pour faire passer la pilule.

Le reste du paquet, 94,5 milliards d'euros essentiellement de prêts à Athènes, sera débloqué vraisemblablement la semaine prochaine, a dit Wolfgang Schäuble, quand "les conditions formelles" seront remplies, mais cette étape ne fait aucun doute.

"Nous ne sommes pas sortis d'affaire, mais nous avons fait un grand pas important", a déclaré le ministre à propos de l'échange réussi de dette. Il a assuré qu'il n'y avait "pas l'ombre d'un danger" que le cas grec, avec un appel à contribution des créanciers privés, se répète ailleurs en zone euro.

Les dirigeants européens attendent maintenant un engagement du Fonds monétaire international (FMI) sur le montant de sa contribution au deuxième programme pour la Grèce. "Il ne sera pas facile d'arriver à une décision au sein du directoire (du FMI) si les ministres des Finances européens chiffrent leurs attentes ex ante", a-t-il dit, refusant de s'engager sur un chiffre. Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a dit s'attendre à une "contribution importante" du FMI.

afp/dk

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