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Un massacre ensanglante la ville rebelle de Homs en Syrie

La colère gronde contre le président syrien Bachar al-Assad et ses soutiens russe et chinois. [Hussein Malla]
La colère gronde contre le président syrien Bachar al-Assad et ses soutiens russe et chinois. - [Hussein Malla]
Une cinquantaine de femmes et d'enfants ont été massacrés dans la ville de Homs, selon des rebelles qui accusent le pouvoir syrien. Le régime impute cette tuerie à des "gangs terroristes".

Vingt-six enfants et 21 femmes ont été retrouvés poignardés ou égorgés dans la ville syrienne de Homs, poussant à la fuite des centaines de familles de crainte de nouveaux "massacres", a affirmé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ceux-ci accusent le régime de Bachar al-Assad.

Mais le ministre syrien de l'Information Adnane Mahmoud a imputé cette tuerie à des "gangs terroristes" et accusé dans le même temps l'Arabie saoudite et le Qatar, pays critiques du régime syrien, d'être "complices" de ces groupes leur faisant assumer la responsabilité de l'effusion de sang en Syrie.

Il n'était pas possible de confirmer les informations sur le terrain de source indépendante en raison des restrictions draconiennes imposées aux médias en Syrie.

Tension à l'ONU

Les photos et les vidéos diffusées par les militants montrent des images insoutenables d'enfants à la tête ensanglantée et au visage mutilé, ainsi que des corps complètements carbonisés, égorgés ou poignardés dans ce haut lieu de la contestation populaire repris à 70% par l'armée après des assauts sanglants.

L'annonce macabre a été faite alors que la crise en Syrie devait dominer les débats, qui s'annoncent conflictuels, à une réunion à l'ONU à New York entre les chefs de la diplomatie américain, européens et russe consacrée au Printemps arabe, selon des diplomates.

Elle survient également au lendemain d'une mission de paix infructueuse à Damas de l'émissaire international Kofi Annan, la violence ne connaissant aucun répit après avoir fait ces dernières 48 heures 150 morts, dans la répression de la contestation populaire et les combats entre déserteurs et soldats.

Le régime Assad, depuis le début de la révolte le 15 mars 2011, se refuse à reconnaître la contestation et dit pourchasser des "terroristes" semant le chaos dans le pays, où les violences ont fait plus de 8500 morts depuis le 15 mars 2011 selon l'OSDH.

afp/dk

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La Suisse prête à accueillir des réfugiés syriens

La Suisse pourrait accueillir des réfugiés syriens. Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a déposé une demande concrète auprès de l'Office fédéral des migrations. Cette requête est en cours d'examen, a indiqué lundi Didier Burkhalter devant le Conseil national.

Assailli des questions sur l'attitude suisse face à la crise syrienne, le ministre des affaires étrangères a assuré que Berne agissait déjà en mettant des moyens à disposition pour aider les réfugiés dans les pays voisins, via le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

La Suisse finance un centre d'accueil en Jordanie. Elle planifie en outre une mission en Jordanie et au Liban pour assister les familles accueillant des réfugiés, a annoncé Didier Burkhalter.