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L'attentat déjoué contre Poutine n'en était vraisemblablement pas un

Les larmes de Vladimir Poutine le soir de son élection, le 4 mars dernier. [Ivan Sekretarev]
Les larmes de Vladimir Poutine le soir de son élection, le 4 mars dernier. - [Ivan Sekretarev]
Les terroristes présumés arrêtés le mois dernier en Ukraine ne visaient vraisemblablement pas Vladimir Poutine. Une annonce qui relance la controverse dans cette affaire.

Les enquêteurs ukrainiens n'ont pas trouvé de preuves de la préparation en février par deux suspects arrêtés en Ukraine d'un attentat contre Vladimir Poutine, ont affirmé lundi des médias, relançant la controverse autour de cette affaire.

"Aucun des détenus n'a selon toute vraisemblance été impliqué dans la préparation d'un attentat terroriste en Ukraine ou en Russie", a indiqué une source au sein des forces de l'ordre ukrainiennes à l'agence Interfax.

"Il n'y a aucune preuve directe que les détenus préparaient un attentat terroriste contre Vladimir Poutine", a déclaré une autre source citée par le quotidien Kommersant. Interrogés par l'AFP, les services secrets (SBU) chargé de l'enquête se sont refusés à tout commentaire.

Mobiliser l'électorat?

Moscou a affirmé en février que les services secrets russes et ukrainiens avaient déjoué un attentat d'islamistes tchétchènes contre Vladimir Poutine, à moins d'une semaine de la présidentielle du 4 mars remportée par l'ex-agent du KGB, actuel Premier ministre.

Le complot avait été découvert en Ukraine et deux suspects arrêtés à Odessa (sud de ce pays). Ces derniers étaient liés, selon la télévision russe, au chef de la rébellion islamiste du Caucase russe et "ennemi numéro un" du Kremlin, Dokou Oumarov.

Cette annonce, quelque jours avant le vote, avait suscité le scepticisme des médias russes selon lesquels elle "tombait bien" pour mobiliser l'électorat de Vladimir Poutine.

Les enquêteurs ukrainiens estiment de leur côté que les terroristes présumés se préparaient plutôt à attaquer des installations industrielles, probablement des gazoducs en Russie, selon les sources citées par Interfax et Kommersant.

afp/dk

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