La norme des murs à angle droit est remise en examen à Berne

Suite au drame survenu à Sierre (VS), l'Office fédéral des routes (OFROU) a mis sur pied une équipe de travail pour se pencher sur les normes de construction des niches de secours dans les tunnels.

La norme avec des murs à angle droit est remise à l'examen, a indiqué le chef de l'OFROU Michael Müller jeudi à l'ats. En matinée déjà, des experts internes et externes se sont rencontrés pour une première rencontre.

Au vu de l'accident de car en Valais, il est logique de réexaminer ces normes. C'était aussi le cas après l'incendie d'un camion dans le tunnel du Gothard en 2001, qui avait fait 11 morts. Cet accident avait abouti à de nouvelles prescriptions pour les sorties de secours.

La Société suisse des ingénieurs et des architectes (SIA) a aussi agendé une rencontre en avril pour discuter de ses suites.

LES QUESTIONS SUR LA NICHE DE SÉCURITÉ

Le mur à angle droit. Sur les sites Internet des journaux, des lecteurs s'étonnent de la présence d'un mur à angle droit à la sortie de la zone d'évitement dans le tunnel.

Les normes en vigueur, établies par la Société suisse des ingénieurs et architectes (SIA), permettent des niches de secours à angle droit, répond l'OFROU. Ces niches se trouvent dans tous les tunnels de Suisse et abritent notamment des installations des pompiers ou des sorties de secours.

En Allemagne, les niches de secours à angle droit sont interdites pour les tunnels construits après 2003.

Les rails de sécurité. Le site de la RTBF évoque l’absence de rails de sécurité, rappelant que l’expert en accidents auprès de l’International Coach Tourism Fedration, Johannes Hübner estime que l'accident aurait pu connaître des conséquences moins graves si le tunnel avait été pourvu de tels rails.

Les niches doivent être munies de dispositifs comme des glissières, qui les rendent moins aigus. Ceci correspond aux normes de l'UE, indique l'OFROU, tout en assurant que la niche dans l'A9 à Sierre était sécurisée par un tel système.

En installant ces dispositifs, il faut toutefois toujours évaluer la situation. Ce qui freine efficacement un bus ou un camion, peut projeter une voiture contre une autre paroi, souligne le chef de l'OFROU.

QUEL EST L'ÉTAT DU TUNNEL?

Un ouvrage récent. Le tunnel dans lequel s'est déroulé le drame de l'autocar belge, mardi soir près de Sierre, a été inauguré en novembre 1999. Long de 2,5 kilomètres, il voit défiler 15'000 véhicules par jour, soit un "trafic journalier moyen", selon le Service des routes valaisan. Construit sur l'A9, l'ouvrage compte deux galeries à deux voies dépourvues de bande d'urgence. La vitesse y est limitée à 100 km/h. Le tube dans lequel l'accident s'est produit dispose d'une place d'évitement située à un tiers du tunnel depuis le portail d'entrée.

L'état de la route. Aucun chantier n'était en cours dans ce tunnel au moment de l'accident, qui a fait 28 morts et 24 blessés. Le dernier grand nettoyage a été effectué au printemps 2011, avait précisé mercredi Philippe Antonioli, chef de l'unité territoriale 3 au Service des routes et des cours d'eau du canton du Valais.

Les normes de sécurité respectées. L'Office fédéral des routes considère le tunnel de Sierre comme "sûr", rapporte Le Temps. Les normes en vigueur ont été édictées en 2004 par la Société suisse des ingénieurs et des architectes (SIA) alors que le tunnel de Sierre date de 1999.  En 2005, le tunnel avait été testé par l'Allgemeiner Deutscher Automobil-Club (ADAC), une organisation automobile allemande, et avait obtenu la mention "bon".

hof et bri avec les agences