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Un produit sera suisse s'il contient au moins 60% de matières nationales

Le yogourt est un produit hautement transformé. Donc 60% de matières nationale suffiront pour le label. [Martin Ruetschi]
Le yogourt est un produit hautement transformé. Donc 60% de matières nationale suffiront pour le label. - [Martin Ruetschi]
Seuls 60% de matières premières suisses suffiront à certaines denrées alimentaires pour porter la mention "suisse". Le taux de 80% proposé par les cantons a été balayé par le National.

On a beaucoup parlé biberlis, läckerlis et yaourt à la rhubarbe jeudi sous la Coupole fédérale, le Conseil national débattant du taux de "suissitude" nécessaire aux produits pour porter la mention suisse.

Au final, la chambre du peuple a décidé que les produits hautement transformés liés à l'industrie alimentaire pourront être conçus à partir de 60% de matières premières suisses seulement pour porter la mention suisse. Ce taux, qui touchera par exemple les couteaux, concernera aussi pour les coûts de production.

Des exceptions sont prévues. Seraient exclus du calcul les produits naturels n'existant pas en Suisse, comme le cacao, ou ceux qui ne sont pas disponibles en quantité suffisante, comme les fraises.

Degré de transformation

Concernant les produits faiblement transformés, fortement liés à l'agriculture, ils devront contenir 80% de matières premières helvétiques, le National ayant suivi le gouvernement dans ce sens.

Quant aux produits naturels, comme les plantes ou l'eau minérale, ils devront se prévaloir d'une provenance helvétique pour pouvoir afficher la dénomination "suisse". Pour une salade par exemple, il s'agira du lieu de récolte. A noter qu'un rayon de 10 km hors des frontières devrait être toléré.

Horlogerie soutenue

La Chambre du peuple répond aux demandes de l'horlogerie, mais fait fi des appels des milieux agricoles, qui pourraient répondre en lançant une initiative populaire.

La nécessité de légiférer n'a quasiment pas été combattue. Tout le monde a reconnu l'avantage de pouvoir défendre les produits "made in Switzerland". Cette dénomination offre une plus-value à ces biens qui représentent plusieurs milliards de francs pour l'économie helvétique.

Par 110 voix contre 78, les députés se sont prononcés pour le "compromis" concocté par leur commission préparatoire.

La balle part au Conseil des Etats.

ats/hend

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