Publié

La presse appelle à éviter toute récupération politique

Un homme rend hommage aux victimes au collège-lycée juif à Toulouse. [AP Photo/Remy de la Mauviniere]
Un homme rend hommage aux victimes au collège-lycée juif à Toulouse. - [AP Photo/Remy de la Mauviniere]
La presse crie son indignation après la tuerie de Toulouse, qui a fait 4 morts dans une école juive, et salue la dignité affichée par les candidats à la présidentielle.

La presse française s'est indignée mardi de la tuerie de Toulouse - qui a fait quatre morts dont trois enfants dans une école juive - et saluait le moment d'unité nationale observée par les candidats à l'élection présidentielle.

"En l'état de l'enquête, dans le feu de la campagne électorale, les candidats, et le candidat-président en particulier (Nicolas Sarkozy), doivent se garder de toute surenchère, interprétation abusive ou exploitation politicienne de ces crimes", écrit l'éditorialiste de Libération (gauche).

"Puisse ce drame inciter les différents responsables politiques à la retenue et à la prudence, dans l'usage des mots, dans l'agitation des antagonismes, dans la dénonciation de boucs émissaires", exhorte le journal catholique La Croix.

Pour L'Humanité (communiste), "l'exigence de dignité interdit à quiconque d'instrumentaliser ces crimes et la douleur qu'ils provoquent".

"L'heure est à la solidarité"

"Le débat politique, ses joutes et ses petites phrases sont mis entre parenthèses", relève Le Figaro (droite). "La France, en deuil, meurtrie, consternée, ne doit pas rester prostrée".

Le Midi Libre, quotidien régional, estime qu'"en l'espace de quelques heures, l'unité de la Nation a supplanté les aboiements partisans et les viles querelles des présidentiables", ce qui pour l'éditorialiste du journal est "un bien". "Mais pour combien de temps ?".

Même si "l'heure est à la solidarité, à l'émotion, au respect, au recueillement", d'après La Nouvelle République du Centre-ouest, "l'ombre de ce tueur glacial va désormais planer sur la campagne".

Car "l'idéologie qui sous-tend ces actes est celle de la haine, de la xénophobie et de l'antisémitisme", selon les Dernières Nouvelles d'Alsace.

Campagne présidentielle suspendue

Après la tragédie qui s'est produite lundi matin à l'école Ozar Hatorah de Toulouse (sud-ouest), la police était engagée mardi dans une chasse à l'homme pour retrouver un tueur en série, auteur vraisemblable de cette attaque mais aussi de l'assassinat de trois militaires ces huit derniers jours dans la même région.

Les principaux candidats à l'élection présidentielle (22 avril et 6 mai) ont décidé de suspendre leur campagne.

>> A lire aussi : Quatre morts dans une fusillade devant une école juive de Toulouse

afp/rber

Publié

Une minute de silence à 11h00 dans toutes les écoles

Toutes les écoles, collèges et lycées de France observeront une minute de silence mardi matin à 11h00, a annoncé mardi le ministre de l'Education nationale Luc Chatel. Ils rendront ainsi hommage aux quatre victimes, dont trois enfants, tuées la veille dans une école juive de Toulouse.

Le ministre se rendra à cette occasion dans un établissement scolaire d'Ile-de-France aux côtés du président de la République. "C'est un drame, une tragédie épouvantable qui bouleverse les Français et qui touche en premier lieu l'école de la République donc c'est important que dans chaque classe ce matin il puisse y avoir un recueillement pour rendre hommage d'abord aux victimes, puis pour s'interroger ce type de drame", a déclaré Luc Chatel sur RMC.

Les enseignants auront toute liberté pédagogique pour organiser cette minute de silence et rendre compte des évènements à leur classe, a-t-il précisé. "L'école est la dernière incarnation des institutions de la République, des valeurs de la République, donc c'est très important de faire face, de répondre, de riposter", a-til ajouté un peu plus tard sur RTL.

"La République n'est pas à genoux face à ce crime odieux, elle fait face, elle va retrouver cet assassin, l'école de la République continue parce que c'est elle qui permet (...) de transmettre les valeurs et c'est l'esprit de cette minute de silence."