La "marche noire" des mineurs en grève est entrée dans Madrid mardi. Objectif: crier le désespoir de toute une profession. Une colonne venue d'Aragon, dans le nord-est, a parcouru dans la matinée les derniers kilomètres, avant de rejoindre l'autre colonne, arrivée des bassins miniers des Asturies et du Leon, dans le nord-ouest de l'Espagne.
Tous ensemble, ils participaient mardi soir à une marche nocturne vers le centre de Madrid, avant la manifestation prévue mercredi jusque devant le ministère de l'Industrie.
Visiblement fatigués après des centaines de kilomètres de marche, certains portaient des foulards rouges et des chemises noires portant les inscriptions: "Non à la fermeture des mines de charbon".
Réduction des aides publiques
En grève depuis deux mois, ils protestent contre la réduction des aides publiques au secteur minier, décidée cette année par le gouvernement de droite, qui selon eux condamne plus vite que prévu toute une profession.
Alors que sur décision de Bruxelles, les aides de l'Etat au secteur minier doivent prendre fin en 2018, la réduction des ces subventions de 63% prévue cette année menace, selon les syndicats, environ 30'000 emplois directs ou indirects.
La manifestation de mercredi, pour laquelle sont attendues 25'000 personnes à bord de 500 autocars, doit marquer un temps fort du conflit, totalement bloqué et qui a souvent dégénéré ces dernières semaines en violences dans le nord de l'Espagne.
ats/pym