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L'Espagne s'enfonce dans la récession

Le bâtiment de la Banque d'Espagne à Madrid. [Dominique Faget - AFP]
Le bâtiment de la Banque d'Espagne à Madrid. - [Dominique Faget - AFP]
L'Institut national des statistiques espagnol a publié mardi les chiffres de la croissance espagnole. La récession a été plus dure que prévue, avec un recul du PIB de 0,4%.

L'Espagne s'est enfoncée un peu plus dans la récession au deuxième trimestre, avec un recul du PIB de 0,4% par rapport au premier où il avait déjà baissé de 0,3%, selon les chiffres définitifs publiés mardi.

Ce chiffre est identique aux données provisoires diffusées le 30 juillet et montre la situation difficile de la quatrième économie de la zone euro, alors qu'augmente la probabilité que le pays sollicite bientôt un sauvetage financier.

Consommation en berne

L'Institut national de la statistique (INE) explique que la demande nationale (notamment, la consommation des ménages et la dépense publique) a un impact de plus en plus négatif sur le PIB, alors que l'Espagne est engagée dans une sévère cure d'austérité.

Et, dans un contexte de ralentissement économique général, la demande extérieure (exportations et tourisme), qui permettait jusque-là au pays de se maintenir à flot, n'est désormais plus suffisante.

Croissance révisée, récession avancée

L'Espagne, privée dès 2008 de son moteur, la construction, au moment même où éclatait la crise internationale, oscille depuis entre récession et croissance atone, tandis que le nombre de sans-emploi monte régulièrement, atteignant désormais le taux record de 24,63%.

L'INE a d'ailleurs revu lundi en baisse la croissance espagnole en 2011, qui n'a finalement été que de 0,4% contre 0,7% annoncé dans un premier temps, annonçant aussi que le recul du PIB en 2010 a été finalement plus prononcé (-0,3% au lieu de -0,1%).

Selon ces chiffres révisés, l'Espagne a renoué avec la récession dès le dernier trimestre 2011, avec un recul du PIB de 0,5% (après un troisième trimestre légèrement négatif, -0,0%), et non au premier trimestre 2012 comme cela avait été publié auparavant.

afp/mca

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Le Portugal sous l'oeil de la Troïka

Les créanciers du Portugal entamaient mardi un nouvel examen au programme de rigueur et de réformes exigé en échange de l'aide accordée à ce pays, qui peine à atteindre ses objectifs budgétaires et pourrait saisir l'occasion pour négocier leur allègement.

Suite à la publication jeudi des chiffres de l'exécution budgétaire de janvier à juillet, une source du ministère des Finances a laissé entendre que l'objectif d'un déficit public à 4,5% du PIB ne pourrait être atteint sans l'adoption de nouvelles mesures de rigueur d'ici la fin de l'année.

Pendant environ deux semaines, les représentants de la Troïka composée par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international devront donc plancher sur la question du moment: serrer davantage la ceinture des Portugais ou permettre à leur gouvernement de dépasser l'objectif fixé, voire un peu des deux.

Détente sur les marchés

L'Espagne a emprunté mardi 3,607 milliards milliards d'euros à 3 et 6 mois, profitant de taux d'intérêt en forte baisse dans un climat de détente des marchés, suscité par les espoirs d'une action prochaine de la Banque centrale européenne (BCE).

Par rapport à la dernière émission similaire, le 24 juillet, les taux ont chuté pour les bons à 3 mois (0,946%, contre 2,434%) mais aussi pour ceux à 6 mois (2,026%, contre 3,691%), alors que Jorg Asmussen, membre du directoire de la BCE, a rappelé lundi que, dans le cadre de son nouveau programme, la BCE se concentrerait sur l'achat d'obligations à courte échéance.