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Ai Weiwei, artiste, militant, connecté

2011, Ai Weiwei s'adresse à la presse après une période de détention
2011, Ai Weiwei s'adresse à la presse après une période de détention
L'artiste chinois utilise les portails vidéos tant pour des oeuvres artistiques critiques et narquoises, que pour diffuser des documentaires engagés. Il diffuse aussi des happening provocateurs via les médias sociaux.

Militant souvent dans le viseur des autorités chinoises, Ai Weiwei nous a accordé une entrevue à l'occasion du Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève. L'occasion de revenir sur son oeuvre, marquée par un militantisme qui a souvent mis à profit internet pour contourner ou détourner la censure de son pays. A tel point qu'il disait lui-même, à un journaliste de l'hebdomadaire " Der Spiegel", "sans internet, je ne serai même pas Ai Weiwei aujourd'hui". Quelques exemples:

L'enquête sur la mort Qian Yunhui

Qian Yunhui était un chef de village en conflit avec l'administration, parce qu'il s'opposait à l'expropriation des paysans. Il est mort dans un accident suspect, écrasé par un camion, une affaire qui avait fait grand bruit en Chine. Ai Weiwei a publié une enquête réalisé par ces soins et sous-titrée en anglais. Extraits:

Voir l'enquête sur la mort de Qian Yunhui dans son intégralité

L'enquête sur l'affaire Yang Jia

Yang Jia a attaqué un poste de police et poignardé mortellement six agents de police en 2008. Il a été condamné à mort et exécuté la même année. Ai Weiwei s'est intéressé aux dessous du procès, ainsi qu'aux motivations de Yang Jia. Il a publié les résultats de son travail sur Youtube, un documentaire de plus de trois heures. Extraits:

Voir l'enquête sur l'affaire Yang Jia dans son intégralité

Le Gangnam style

Dans un registre plus léger, Ai Weiwei a aussi proposé sa version de la déferlante musicale coréenne. Cette vidéo est celle qui a connu le plus succès de la part de l'artiste parfois facétieux.

D'autres vidéos artistiques et enquêtes sont disponibles sur sa page Youtube.

Une vie sous surveillance

Assigné à résidence et sous surveillance des forces de l'ordre, Ai Weiwei prend en 2012 à contre-pied les autorités. Il installe des webcams dans sa maison, transformant sa vie en show 24 heures sur 24. Il recevra l'ordre de les éteindre mais le site  le site weiweicam.com  et le portail de photos flickr conservent les traces de cette expériences.

Tybalt Félix

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