Le général Keith Alexander, directeur de l'Agence nationale de sécurité (NSA), auditionné par le Sénat américain, a assuré que la surveillance des communications avait permis de déjouer "des dizaines" d'actes terroristes.
Il a aussi démenti l'une des accusations de l'ex-consultant Edward Snowden. L'homme qui a révélé les programmes de la NSA a affirmé qu'il était capable, à partir d'une adresse mail, de lire les correspondances de n'importe qui, même du président. Keith Alexander a affirmé qu'il ne connaissait aucun moyen de faire cela.
Fidèle à la ligne adoptée par l'administration Obama, il a martelé que ces programmes étaient indispensables. Selon lui, le système d'interception des communications d'internet Prism a joué un rôle crucial pour déjouer en 2009 un projet d'attentat dans le métro de New York.
Keith Alexander a également déclaré qu'il avait "de graves inquiétudes" sur la manière dont Snowden a eu accès à des informations classées aussi importantes.
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afp/pym
Snowden fournit des détails
Trois jours après avoir revendiqué au grand jour être la "taupe" à l'origine des révélations sur ces programmes secrets, l'ex-consultant de la NSA a fourni mercredi plus de détails sur les méthodes d'espionnage américaines.
"Nous piratons les systèmes centraux des réseaux - comme d'énormes routeurs internet, en général - qui nous donnent accès aux communications de centaines de milliers d'ordinateurs sans avoir à pirater chacun d'entre eux", résume-t-il dans l'entretien accordé au quotidien de Hong Kong, où il est réfugié depuis le 20 mai.
Parmi les cibles de la NSA, des centaines sont visées depuis 2009 à Hong Kong ou en Chine, a affirmé Edward Snowden, qui dit agir notamment pour dénoncer "l'hypocrisie du gouvernement américain quand il assure qu'il n'espionne pas d'infrastructures civiles, au contraire de ses adversaires".