La Maison Blanche estime qu'une "ligne rouge" a été franchie en Syrie et accuse le président Bachar al-Assad d'avoir utilisé des armes chimiques, dont du gaz sarin. Ces faits conduisent la présidence américaine à décider d'accorder une aide militaire aux rebelles.
Le gouvernement américain n'a toutefois pas précisé dans l'immédiat si cette aide englobait la livraison d'armes, alors que les Etats-Unis ont refusé jusqu'à maintenant de franchir ce pas.
100 à 150 morts
Le renseignement américain estime que 100 à 150 personnes sont mortes à la suite d'attaques aux armes chimiques en Syrie jusqu'ici.
Barack Obama a mis en garde Bachar al-Assad à de nombreuses reprises depuis l'été 2012 contre le recours aux stocks d'armes chimiques qu'il a reconnu posséder.
Toutefois, les Etats-Unis, travaillant de concert avec leurs alliés de l'Union européenne, se sont abstenus jusqu'ici de détailler la forme que prendrait cette assistance militaire.
agences/pym
L'Otan demande à Damas de laisser l'ONU enquêter
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a demandé vendredi aux autorités syriennes de laisser l'ONU enquêter sur le terrain sur l'usage d'armes chimiques.
"L'usage d'armes chimiques par la Syrie est totalement inacceptable et constitue une violation du droit international, a affirmé le Danois, ajoutant que cela était un motif de "grande inquiétude".
Décision américaine contre-productive selon Moscou
La décision américaine d'accroître l'aide aux rebelles "compliquera" les efforts de paix a déclaré vendredi le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, qui a aussi jugé que les accusations des Etats-Unis sur le recours à l'arme chimique par le régime de Bachar al-Assad n'étaient "pas convaincantes".
Le chef de la commission des affaires étrangères à la Douma (chambre basse du Parlement russe) Alexeï Pouchkov s'est montré encore plus direct en écrivant sur son compte Twitter: "les informations sur l'usage par Assad d'armes chimiques sont fabriquées au même titre que le mensonge sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein" en Irak. "Obama suit la même voie que George Bush" a-t-il ajouté.