Les Etats-Unis et leurs alliés semblent de plus en plus déterminés à lancer une frappe contre le régime syrien, après l'attaque chimique présumée près de Damas le 21 août. Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a déclaré à la BBC que les Etats-Unis étaient préparés à répondre à toute option choisie par Barack Obama et que Washington allait présenter des preuves de l'usage d'armes chimiques par le régime syrien.
Le Premier ministre britannique David Cameron a convoqué pour sa part le Parlement pour un vote jeudi sur "la réponse du Royaume-Uni aux attaques à l'arme chimique".
Réaction de Damas
Lors d'une conférence de presse, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, a martelé que son pays se défendrait en cas de frappe et agité l'épouvantail islamiste.
Selon lui, une intervention militaire "servira les intérêts d'Israël et en deuxième lieu du Front al-Nosra", groupe armé jihadiste qui a prêté allégeance à Al-Qaïda.
Experts de l'ONU bloqués
Sur le terrain, les experts de l'ONU chargés d'enquêter sur les attaques chimiques présumées ont reporté à mercredi la poursuite de leur mission faute, selon les autorités syriennes, de garanties de la part des rebelles concernant leur sécurité. Mais les insurgés ont démenti ces accusations.
Malgré des tirs sur leur convoi, les experts s'étaient rendus lundi à Mouadamiyat al-Cham, où ils ont effectué, selon l'ONU, une collecte "productive" de preuves.
afp/pym
Nouvel appel de Moscou à la prudence
Principal allié de la Syrie, Moscou a de nouveau appelé la communauté internationale à la "prudence".
"Les tentatives visant à contourner le Conseil de sécurité, créer une fois de plus des prétextes artificiels et infondés pour une intervention militaire dans la région auront des conséquences catastrophiques pour les autres pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord", a averti le ministère russe des Affaires étrangères.
Autre allié de Damas, l'Iran a prévenu des "lourdes conséquences" qu'aurait une intervention militaire étrangère.