La Thaïlande vit des moments sans précédent depuis la crise politique meurtrière de 2010. Des milliers de personnes menées par l'ex-vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban ont marché mercredi vers la périphérie de la capitale, entrant sans violence dans un important complexe du gouvernement où ils ont prévu de passer la nuit.
Le mouvement, lancé il y a plusieurs semaines, a débordé mercredi des rues de la capitale, atteignant les provinces du sud, bastion du Parti démocrate, principale formation de l'opposition.
Les manifestants réclament le départ de la cheffe du gouvernement Yingluck Shinawatra, mais proclament aussi leur haine de son frère Thaksin, Premier ministre en exil renversé par un coup d'Etat en 2006.
Loi d'amnistie
La colère des manifestants a été déclenchée par une loi d'amnistie, spécialement taillée selon eux pour Thaksin, condamné à deux ans de prison pour malversations. Le rejet du texte au Sénat ne les a pas apaisés.
A Bangkok, la police a demandé à la justice d'émettre des mandats d'arrêt contre six meneurs. La veille, elle avait obtenu un mandat d'arrêt contre Suthep pour l'occupation du ministère des Finances.
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ats/pym