L'affaire Adeline
Le 12 septembre 2013, la police genevoise est avertie de la disparition d'Adeline, une sociothérapeute de 34 ans, et de Fabrice A., un violeur récidiviste détenu au centre de La Pâquerette. Les deux personnes avaient rendez-vous pour une thérapie dans un centre hippique de la commune de Bellevue (GE).
En début de soirée, la police localise Fabrice A., rapidement devenu le principal suspect de la disparition, près de Bâle mais n'arrive pas à l'intercepter.
Le 13 septembre, le corps d'Adeline est retrouvé sans vie près du club hippique.
Le 15, le meurtrier présumé Fabrice A. est arrêté en Pologne. Dans sa voiture, la police découvre un couteau qui a été acheté à Genève le jour du drame et qui aurait servi au meurtre.
Il a été transféré en Suisse en décembre.
L'affaire Marie
Marie, 19 ans, avait été enlevée à Payerne (VD) le 13 mai 2013 par Claude D., un homme de la région, condamné en 1998 à vingt ans de prison pour l'enlèvement, le viol et le meurtre de son ex-amie.
Arrêté le lendemain dans la Broye fribourgeoise, Claude D. a indiqué aux policiers où il avait laissé le corps de Marie.
Suite au meurtre de Marie, l'expert Felix Bänziger a rendu un rapport selon lequel aucun comportement répréhensible ne pouvait être reproché à quiconque. Depuis là, les différents intervenants se déchirent à propos des responsabilités.
L'homme de 36 ans avait été mis en arrêts domiciliaires en août 2012, puis réincarcéré en novembre 2012 suite à des propos pornographiques sur un site accessible aux mineurs. En janvier 2013, après un recours, il avait été remis aux arrêts domiciliaires, une décision confirmée en mars.
L'affaire Lucie
Le 4 mars 2009, Daniel H., 29 ans, avait abordé Lucie, 16 ans, en gare de Zurich, alors qu'elle était jeune fille au pair chez une famille schwytzoise.
Il l'avait ensuite attirée dans son appartement près de Baden (AG) sous prétexte d'une séance de photos de mode et l'avait tuée brutalement, avant de se rendre quelques jours plus tard à la police. Récidiviste, il avait été remis en liberté six mois avant le drame.
Le Tribunal de district de Baden l'avait condamné en février 2012 à une privation de liberté à vie et avait ordonné en sus son internement. Après plusieurs recours, Daniel H. a porté l'affaire devant le Tribunal fédéral, et avait obtenu un internement ordinaire.
Après 15 ans de prison, il pourra faire une demande de libération conditionnelle. Comme il a déjà purgé cinq ans de détention, ce sera le cas en 2024.
Frédéric Boillat