L'ex-trader Jérôme Kerviel s'est résolu dimanche soir à rentrer en France, où l'attend la prison, après avoir vainement tenté d'impliquer le président François Hollande dans sa défense et être menacé d'un mandat d'arrêt européen.
"Je marche et je rentre vers la France", a-t-il dit en sortant de l'hôtel de Vintimille, en Italie, où il se trouvait depuis samedi. "Je n'ai jamais été en fuite, j'ai toujours assumé ma responsabilité", a-t-il ajouté.
Volte-face
Plus tôt dans la journée, l'ancien trader de la Société générale, condamné à cinq ans de prison dont trois ferme pour des malversations estimées à 4,9 milliards d'euros, avait dit vouloir rester en Italie en attendant une réponse de l'Elysée à sa demande de protection de témoins dans son dossier.
Mais la justice avait indiqué qu'"un mandat d'arrêt européen serait délivré à son encontre" s'il ne se rendait à la convocation du commissariat de Menton, près de la frontière italienne, d'ici à dimanche minuit (22H00 GMT).
afp/jgal/olhor
La réponse de l'Elysée se fait attendre
L'Elysée n'a pas répondu précisément à la demande de Jérôme Kerviel. Le bureau présidentiel s'est contenté d'indiquer que si Kerviel sollicitait la grâce présidentielle - ce qu'il n'a pas fait - "sa demande serait examinée selon la procédure habituelle, soit après une instruction et un avis de la chancellerie".