Plus de 100 personnes ont été tuées dans un double attentat sur un marché de Jos, au centre du Nigeria, ont annoncé les services d'urgence.
"Le nombre de cadavres est actuellement de 118", a dit Mohammed Abdulsalam, coordinateur de l'Agence nationale de gestion des crises. Il a souligné qu'il pourrait "y avoir plus de cadavres dans les décombres". Les victimes sont "en majorité des femmes".
L'attaque n'a pas été revendiquée, mais, selon certains observateurs, elle porterait la marque du groupe islamiste Boko Haram.
Deux explosions en 20 minutes
La première explosion, due à un camion piégé, est survenue vers 15h00 (16h00 en Suisse) sur le marché New Abuja. Une vingtaine de minutes après, un minibus piégé explosait à son tour, prenant au piège des membres des équipes de secours qui s'efforçaient d'accéder aux victimes.
Le président nigérian Goodluck Jonathan a condamné ces attentats, "une attaque tragique contre la liberté humaine" perpétrée par des hommes "cruels et diaboliques".
ats/gchi
Une ville déjà touchée par des violences
L'Etat du Plateau et sa capitale Jos ont été par le passé le théâtre de violences intercommunautaires meurtières tout comme d'attaques de Boko Haram.
Le double attentat de mardi, après une attaque-suicide dimanche à Kano, la grande ville du nord, qui a fait quatre morts, ne sont pas de nature à rassurer les Nigérians, déjà ulcérés par l'incapacité du pouvoir à sauver quelque 200 lycéennes enlevées mi-avril par l'insurrection islamiste.
Toutefois, aucune de ces dernières attaques n'a été revendiquée, et les autorités n'ont pas désigné de responsables pour l'heure.