L'Airbus n'a pas explosé en vol, selon les enquêteurs français

L'accueil des familles des victimes est prévu jeudi. En attendant le dispositif est suspendu pour la nuit et de nombreux hommages ont été organisés pour les victimes, comme au Gymnase à Haltern, où des bougies ont à nouveau été allumée pour la deuxième soirée consécutive.

Les étudiants du gymnase Joseph-Koenig se sont à nouveau réunis mercredi soir, en hommage aux 16 adolescents tués dans le crash alors qu'ils rentraient d'un échange scolaire.

Interpol va envoyer une équipe de quatre experts pour aider à l'enquête sur le crash. Elle sera basée au sein de la cellule de crise des enquêteurs français à Paris. Objectif: apporter une aide pour l'identification des victimes et un soutien linguistique, indique Interpol.

"Les victimes étant originaires du monde entier, une coopération internationale est essentielle pour s'assurer que la récupération des corps et leur identification soit digne, rapide et précise", a déclaré le secrétaire général, Jürgen Stock.

Le 19h30 revient sur la descente inexpliquée et constante de l'avion avant d'évoquer les différentes hypothèses de l'accident.

Les habitants de la région ont voulu à accueillir avec le plus de soin les familles des victimes.

 L'interview d'Olivier de Sybourg, chef du domaine de l'aviation au Service d'enquête suisse sur les accidents (SESA).

AFP - Kenzo Tribouillard

"L'avion a volé jusqu'au bout", a affirmé le Bureau d'enquêtes et d'analyes (BEA). Il n'y a donc pas eu d'explosion en vol.

«Nous avons pu ressortir des fichiers audio utilisables de la boîte noire" récupérée, indique le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA). Mais il faudra plus de temps pour les analyser et affiner la compréhension de ce qui s'est passé dans le cockpit. Plusieurs semaines, voire plusieurs mois", indique le directeur du BEA.

"A ce stade, nous ne sommes pas en mesure de répondre aux questions de savoir pourquoi l'avion a continué de descendre", a indiqué le directeur du BEA, Rémy Jouty, en conférence de presse. Il a précisé que la descente était constante de 3000 pieds par minutes, selon les données radars. Elle serait donc compatible avec un pilote automatique.

La priorité, pour le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA), sera de retrouver la deuxième boîte noire, qui contient l'enregistreur de paramètre, a indiqué le BEA, qui enquête sur les circonstances du drame conjointement avec son homologue allemand, le BFU et espagnol, le CIA.

Voiture de la gendarmerie française devant les locaux du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) au Bourget, mercredi.

Le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy ont rendus leur hommages aux victimes, à leurs familles, mais aussi aux nombreux secouristes et bénévoles dépêchés sur place.

Les condoléances de François Hollande:

Au moins 51 Espagnols figurent parmi les 150 personnes mortes à bord de l'avion, a indiqué le gouvernement, révisant à la hausse le bilan des victimes ibériques.

Auparavant, le secrétaire d'Etat espagnol n'avait pu confirmer que 49 victimes espagnoles.

Quelque 400 membres du personnel de sécurité se trouvent actuellement sur les lieux du crash, selon le ministère de l'Intérieur.

Le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy se sont rendus mercredi sur les lieux du crash.

Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) a publié sur son site internet des photos de la première boîte noire retrouvée mardi, dont les analyses sont en cours. Elle contient les enregistrements des sons du cockpit.

Parmi les victimes formellement identifiées à cette heure figurent 72 Allemands et 35 Espagnols sur les 150 personnes qui étaient à bord, a indiqué la compagnie Germanwings, révisant en hausse le nombre de 67 Allemands annoncé mardi.

Peu avant, le secrétaire d'Etat espagnol à la Sécurité a pour sa part déclaré qu'il y avait "au moins 49 Espagnols" à bord de l'Airbus.

Germanwings a également annoncé que deux Américains figurent parmi les victimes.

Les victimes du crash mardi de l'A320 de la compagnie allemande Germanwings dans les Alpes françaises sont originaires d'une quinzaine de pays, ont indiqué mercredi les autorités françaises. Sur un bilan de 150 morts, l'Allemagne et l'Espagne ont annoncé 67 Allemands et au moins 45 Espagnols décédés.

"Il y a des nationalités confirmées qui sont aussi l'Argentine, l'Australie, la Belgique, la Colombie, le Danemark, la Grande-Bretagne, Israël, le Japon, le Maroc, le Mexique et les Pays-Bas", a précisé le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

Cette liste n'est toutefois pas "absolument définitive".

Le procureur de Marseille Brice Robin, en charge de l'enquête, estime que l'identification des victimes est la priorité mais que cela "prendra plusieurs semaines".

"Les causes du crash sont toujours indéterminées", a-t-il répété, ajoutant qu'il espérait recevoir les premiers résultats de la boîte noire dès cet après-midi mais qu'il faudrait probablement plusieurs jours avant d'obtenir la totalité des analyses.

DPA/AFP - Peter Kneffel

Le secrétaire d'Etat britannique aux affaires étrangères Philip Hammond a annoncé que trois Britanniques faisaient partie des victimes de l'accident.

"Nous ne pouvons pas écarter la possibilité qu'il y ait d'autres victimes britanniques", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision Sky News.

Seize élèves d'une quinzaine d'années et deux enseignantes du lycée Joseph-König d'Haltern am See, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, ont trouvé la mort dans le crash de l'Airbus A320 de Germanwings en France. Ce drame a choqué toute l'Allemagne.

Mercredi matin, de nombreuses personnes sont venues se recueillir et déposer des cierges devant l'école.

Une équipe d'une trentaine de psychologues doit accueillir dans un gymnase de Seyne-les-Alpes les familles des victimes de l'accident. Ils seront assistés d'interprètes, recrutés en urgence principalement dans les collèges et lycées de la région.

Des cierges ont été disposés sur l'estrade courant le long du terrain, ainsi que des registres de condoléances. Des prêtres sont attendus. Il y aussi des couronnes de fleurs, et les drapeaux en berne de l'Espagne, de l'Allemagne, de la France et de l'Europe.

Alors qu'une gigantesque et périlleuse opération de recherche est en cours pour récupérer les restes des 150 victimes, "dix médecins légistes et trois anthropologues" ont été mobilisés pour l'identification des victimes à l'aide de prélèvements ADN, selon le procureur de Marseille chargé du dossier.

Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a confirmé sur RTL que la première boîte noire retrouvée est endommagée mais il a indiqué qu'elle serait exploitable.

Il s'agit de la boîte noire enregistrant tous les sons du cockpit. Elle doit être analysée par le Bureau d'enquêtes et d'analyses.

La compagnie aérienne low-cost Germanwings va annuler certains de ses vols mercredi. "Certains membres d'équipage ne souhaitent pas voler dans la situation actuelle, ce que nous comprenons", a déclaré un porte-parole de la compagnie aérienne.

La maison mère Lufthansa a par ailleurs invité les collaborateurs du groupe dans le monde entier à observer une minute de silence à 09h53 GMT.

Alors que l'enquête sur les causes du crash commence, "l'hypothèse terroriste n'est pas privilégiée", a déclaré le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, mercredi matin.

"Toutes les hypothèses doivent être regardées de près aussi longtemps que l'enquête n'a pas donné ses résultats", a-t-il dit à la radio RTL.

La chancelière allemande Angela Merkel, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy et le président français François Hollande se rendront mercredi à 14h00 sur les lieux du drame.

Les recherches ont repris mercredi à l'aube dans le sud des Alpes françaises. Des dizaines de gendarmes d'un peloton de haute montagne devaient se rendre dans cette zone très escarpée et difficile d'accès des Alpes de Haute-Provence, à 1500 mètres d'altitude, où s'est écrasé l'appareil de la filiale low-cost de la Lufthansa.

Des milliers de fragments de l'avion et de corps sont éparpillés à flanc de montagne, loin de toutes habitation ou route d'accès.