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Violents affrontements entre police et manifestants au Cameroun

Troubles au Cameroun
Troubles au Cameroun / L'actu en vidéo / 1 min. / le 9 décembre 2016
Les affrontements entre police et manifestants jeudi à Bamenda dans le nord-ouest du Cameroun ont fait "au moins deux morts", selon la télévision d'Etat, quatre selon l'opposition.

Les heurts ont éclaté entre la police et des jeunes qui voulaient empêcher un meeting du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du président Paul Biya. Le secrétaire général du RDPC voulait demander aux anglophones de cesser leur grève dans l'enseignement.

De précédents affrontements avaient fait au moins un mort fin novembre à Bamenda, capitale du Nord-Ouest, l'une des deux régions anglophones du Cameroun, qui en compte dix.

"Marginalisation"

La minorité anglophone - environ 20% des quelque 22,5 millions de Camerounais - proteste contre sa "marginalisation" dénoncée par des enseignants et des avocats.

Mardi, le Premier ministre Philémon Yang - un anglophone - a écarté leur principale revendication, le retour au fédéralisme.

Depuis le 21 novembre, les cours sont suspendus dans les universités, les collèges et les écoles dans plusieurs villes de ces deux régions anglophones proches du Nigeria.

afp/pym

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Un pays divisé

Ex-colonie allemande, le Cameroun est divisé par la Société des nations après la Première guerre mondiale: une partie sous tutelle française et l'autre sous mandat britannique.

En 1960, le Cameroun "français" devient indépendant. Un an après, une partie des anglophones décident de rester dans le giron du Cameroun, mais en gardant les systèmes juridique et éducatif "britanniques".

Le fédéralisme est instauré en 1961 mais le président Ahmadou Ahidjo proclame la République unie en 1972.