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Des artistes britanniques exigent un second référendum sur le Brexit

Le chanteur britannique et fondateur du groupe Pulp Jarvis Cocker manifeste à Londres avec les anti-Brexit, le 25 mars 2017. [AFP - Alberto Pezzali / NurPhoto]
Le chanteur britannique et fondateur du groupe Pulp Jarvis Cocker manifeste à Londres avec les anti-Brexit, le 25 mars 2017. - [AFP - Alberto Pezzali / NurPhoto]
Le Brexit inquiète la scène artistique britannique. Des chanteurs Jarvis Cocker ou Ed Sheeran à l'acteur du "Seigneur des anneaux" Andy Serkis via le sculpteur Anish Kapoor, tour d'horizon d'une mobilisation pour un second vote.

Jarvis Cocker, figure de la pop britannique, chanteur et fondateur du groupe Pulp, s'est fendu en novembre dernier d'un pamphlet en règle contre le Brexit. Il n'est pas le seul artiste ardent défenseur d'un Royaume-Uni fidèle à l'Union européenne. De Andy Serkis, l'acteur de Gollum, au sculpteur Anish Kapoor ou l'artiste Mark Wallinger, de nombreux artistes exigent un deuxième référendum sur cette clivante question et se sont fait entendre depuis le début des tractations.

"Nous ne faisons que construire des murs"

Dans un livre où il a réuni deux de ses discours fustigeant le Brexit prononcés en 2017, Jarvis Cocker exprime son désaccord avec la politique de la Première ministre Theresa May avec en guise de leitmotiv la phrase suivante: "Nous ne faisons que construire des murs, qui devraient être des ponts". Un point de vue exprimé notamment lors de son intervention à "La Convention" de Westminster le 12 mai 2017, qui réunissait durant deux jours des figures de la vie politique et civile.

Jarvis Cocker n'a pas non plus hésité à défiler avec les militants anti-Brexit en mars 2017 à Londres en arborant le drapeau de l'Union ni tergiversé pour parapher une lettre ouverte envoyée à Theresa May et signée aussi par les chanteurs Damon Albarn (Blur ou Gorillaz), Ed Sheeran ou Rita Ora.

"Je suis seulement Theresa, j'ai besoin de votre symphathie"

De son côté, en mode parodique, l'acteur Andy Serkis s'est distingué récemment avec une séquence vidéo caricaturant une Theresa May tourmentée ou chantante qui a la voix de celui qui est obsédé par "mon précieux": "Etait-ce le bon accord? Ou n'était-ce qu'une fantaisie? (...) Je suis seulement Theresa, j'ai besoin de votre symphathie/Parce que je suis dans le noir complet et ne sais pas quoi faire". Le Gollum du "Seigneur des anneaux" y a réitéré avec succès le coup d'une première vidéo à succès publiée en décembre.

"Résurrection du passé colonial britannique"

Aux yeux du célèbre sculpteur d'origine indienne Anish Kapoor, le Brexit ressemble à la "résurrection du passé colonial britannique". Dans un article de The Art Newspaper, il indique: "Le Brexit semble nous avoir ramenés à ce que nous avons de pire: l'Angleterre est plus intolérante, plus xénophobe, plus insulaire qu'elle n'a jamais été depuis les années 70". Il prédit un avenir des plus sombres si un second référendum n'est pas voté.

Quant à Mark Wallinger, prix Turner d'art contemporain en 2007, il plaide pour un second vote en raison de négociations qui ont été entièrement opaques, voyant dans le Brexit qu'une "idiote conséquence d'une volonté de s'accrocher au pouvoir".

Olivier Horner

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