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Sorties ciné: Mesrine plus sanglant que jamais

Cassel explose une nouvelle fois dans le rôle de Mesrine.
Cassel explose une nouvelle fois dans le rôle de Mesrine.
Cette semaine, Vincent Cassel revient dans le 2e volet de la saga consacrée au gangster Mesrine. Le cinéaste Spurlock part sur les traces de Ben Laden, tandis qu'une comédie suisse se penche sur les destins de 9 personnes un soir de Nouvel An.

Après « Mesrine - L'instinct de Mort », sorti il y a un mois,
voici le deuxième volet du diptyque de Jean-François Richet
consacré au célèbre criminel français Jacques Mesrine: « L'ennemi public N°1 », avec un
Vincent Cassel de plus en plus gras et méconnaissable.

Apogée et déchéance d'un bandit

Le réalisateur avait prévenu dans une note d'intention que les
deux films seraient différents, le premier plus psychologique, le
deuxième tourné plus vers l'action, l'un se passant dans les années
50 et 60, l'autre dans les années 70.



Après avoir suivi la genèse et l'ascension de Mesrine dans le
grand banditisme dans le premier film, ce deuxième volet se
consacre à l'apogée et à la déchéance de ce gangster fantasque
surnommé «L'homme aux 100 visages», jusqu'à ce qu'il soit descendu
par la police à Paris le 2 novembre 1979.

Un thriller à la sauce hollywoodienne

L'histoire: désormais star du crime, Mesrine est recherché par
toutes les polices de France. Mégalo, presque superstar, il joue
avec les médias et se moque de ceux qui sont à sa poursuite. Mais
combien de temps ce marginal proclamé parviendra-t-il à passer
entre les mailles du filet?



Fusillades, braquages et actions spectaculaires, "L'ennemi public
N°1" s'annonce comme un véritable film hollywoodien, bien plus
brutal et nerveux que le 1er volet plus psychologique.



Mais bien que le film soit considéré par les critiques un brin
caricatural - voire ridicule! - et moins subtil que "L'instinct de
mort", toutes soulignent qu'il s'agit néanmoins de l'un des
meilleurs thrillers français de ces dernières années.

Du fastfood à Oussama Ben Laden

Après s'être attaqué à la malbouffe et
à MacDonald's dans l'intéressant «Supersize me», le réalisateur
Morgan Spurlock s'en prend cette fois au méchant ultime, Oussama
Ben Laden, dans le documentaire « Where in the World is Osama Bin Laden? ».



Sur le point de devenir papa, l'auteur se pose la question
existentielle suivante: "quel avenir pour mon fils et pour le monde
entier en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme si
Ben Laden court toujours?"



Ni une, ni deux, Spurlock va tenter de faire seul ce qu'aucun
service secret n'a réussi à faire: dénicher l'instigateur du 11
Septembre et le terroriste le plus recherché de la planète.

Oussama y es-tu?

Le cinéaste de 37 ans s'est donc promené pendant 5 mois avec un
caméraman, un preneur de son et un traducteur dans certains des
endroits les plus dangereux du monde, allant jusqu'à visiter le
repaire du N°1 d'Al-Qaïda, en Afghanistan. Et partout, il demande
aux habitants: où donc se trouve Ben Laden?



L'idée semble sur le papier plutôt originale. Mais si le film,
présenté au Festival Sundance aux Etats-Unis, contient quelques
traits d'humour, il ne s'avère en rien révolutionnaire et n'évite
aucun cliché américain sur le sujet.



Et Spurlock de constater en guise de conclusion: la majorité des
gens rencontrés dans ces pays «hostiles» ne sont en rien belliqueux
et n'aiment pas plus les terroristes que lui... Bravo et
alléluia!

Un Nouvel An pas comme les autres

Zurich, une soirée de Nouvel An. Une
divorcée solitaire fête la St-Sylvestre avec un chauffeur de taxi
philosophe. Un misanthrope se voit contraint de garder une petite
fille. Une ado part avec 2 amis dans une villa désertée. Deux
septuagénaires voient leur vie de couple ébranlée par la fuite de
leur chien. Et 2 flics se dévoilent lors d'une patrouille.



Ces 5 histoires qui permettront à 9 personnes d'affronter
différemment leur vie, forment la trame de « Happy New Year », un film de
Christoph Schaub.



Après 2 fictions et 2 documentaires (dont l'excellent «Bird's
Nest-Herzog & De Meuron in China»), le cinéaste suisse propose
donc une comédie sympathique plutôt bien accueillie par les
critiques, qu'il vaut la peine de voir en cette fin d'année.



Christine Talos

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L'agenda cinéma

Sorties de la semaine:

"Mesrine, l'ennemi public no1", de Jean-François Richet. Avec Vincent Cassel, Samuel Le Bihan, Ludivine Sagnier, Mathieu Amalric

"Happy New Year", de Christoph Schaub. Avec Nils Althaus, Denise Virieux, Johanna Bantzer

"Where in the World is Osama Bin Laden?", de Morgan Spurlock. Avec Morgan Spurlock, Alexandra Jamieson

"Témoin indésirable", un documentaire de Juan José Lozano

La semaine prochaine:

"Body of Lies" de Ridley Scott; Avec: Leonardo DiCaprio, Russell Crowe

"Aide-toi, le ciel t'aidera", de François Dupeyron. Avec: Claude Rich, Jacky Ido, Fatou N'Diaye

"Musée haut, musée bas" de Jean-Michel Ribes. Avec Simon Abkarian, Victoria Abril, Pierre Arditi

"Tokyo", de Michel Gondry, Leos Carax, Joon-ho Bong. Avec Ayako Fujitani et Ryo Kase.

Nouvelles du monde du cinéma en bref

Benoît Poelvoorde, qui a percuté dimanche soir trois voitures en stationnement à Namur (sud de la Belgique), a été transféré dans un service hospitalier psychiatrique. Selon la police, "il n'était pas en état de conduire, d'une grande nervosité, sous l'influence de substances non identifiées". L'acteur belge, 44 ans, avait souffert d'une grave dépression en 2007.

Le dernier opus de James Bond a battu les 21 épisodes précédents de la série en terme de recettes. "Quantum of Solace" a récolté plus de 70 millions de dollars pendant son 1er week-end de sortie en Amérique du Nord. Daniel Craig détrône ainsi Pierce Brosnan qui avait amassé 47 millions de dollars en 2002 pour "Meurs un autre jour".

L'hôtel de ville de Zurich s'est transformé dimanche en décor de cinéma. Le réalisateur Steven Soderbergh, père des «Ocean's 11, 12 et 13», a choisi ce site pour tourner une scène de son prochain film «The Informant». L'acteur principal, Matt Damon, était aussi de la partie.

Le cinéma suisse a été primé lors du 9e Festival Européen du Cinéma de Gonfreville l'Orcher (F) du 4 au 10 novembre. La Suissesse Dominique de Rivaz a reçu le Prix du jury de la presse pour son 2e long métrage «Luftbusiness».