Aujourd'hui, il n'y a plus de castrats mais des "contre-ténors"
ou des "haute-contre", comme le Britannique James Bowman et
l'Allemand Andreas Scholl, formé à la Schola Cantorum de Bâle et
qui y enseigne actuellement.
Ils utilisent une technique de chant particulière, à base de
voix de fausset, pour chanter les parties d'alto ou de soprano
d'oeuvres baroques ou contemporaines.
Après Farinelli
Durant ces deux jours, sous l'égide de la radio publique
autrichienne ORF, les contre-ténors autrichien Markus Forster,
allemand Kai Wessel et suisse Terry Wey présenteront ainsi des
oeuvres anciennes de Georg Friedrich Haendel, Jean-Sébastien Bach
et Henry Purcell, mais aussi contemporaines du compositeur
britannique Benjamin Britten et de l'Allemand Hanns Eisler.
Issus de milieux très défavorisés pour la plupart, les castrats,
qui ont été mis à l'honneur dans le célèbre film "Farinelli, le
castrat" (lire encadré), sont apparus au XVIe
siècle en Italie à la suite de la décision des autorités
religieuses catholiques de ne plus laisser de femmes prêcher et
chanter dans les églises. Ils ont ainsi repris les parties d'alto
ou de soprano.
ats/afp/hof
Farinelli, le plus célèbre des castrats
Le plus célèbre des castrats a été Farinelli (1705-1782), qui devint même ministre du roi d'Espagne.
Le cinéaste Gérard Corbiau lui a consacré un film en 1994, "Farinelli, le castrat", nominé aux Oscars du film américain et qui a remporté un Golden Globe.
Le dernier castrat en activité, Alessandro Moreschi, qui a chanté à la Chapelle Sixtine à Rome, est décédé en 1922. Il a laissé plusieurs enregistrements.