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Sorties CD: retour de Guns n'Roses et d'Enya

Ce nouvel album ne décevra à coup sûr par les fans des GNR.
Ce nouvel album ne décevra à coup sûr par les fans des GNR.
Le légendaire groupe de hard rock Guns n'Roses fait un retour en force après 15 ans d'absence alors qu'Enya plonge dans le songe d'une nuit d'hiver. Vincent Delerm égrène lui 15 charmantes chansons avec légèreté.

La planète hard rock est une nouvelle fois en ébullition. Après
Metallica et AC/DC, le «meilleur groupe de hard du monde» comme
certains qualifiaient dans les années 90 Guns n'Roses, sort enfin «
Chinese Democracy », 15 ans après
leur dernier album en date «The Spaghetti Incident».

Un album très coûteux

Très attendu, cet opus était devenu ces dernières années
l'arlésienne la plus raillée du rock mais aussi l'un des albums les
plus coûteux: la rumeur parlant de plus de 13 millions de
dollars...



Mais les Guns sont-ils encore les Guns? Le chanteur Axl Rose est
en effet le seul rescapé de la bande légendaire - 90 millions de
disques vendus- le fabuleux guitariste Slash ainsi que d'autres
membres ayant quitté le groupe dans les années 90.

Les fans ne devraient pas être déçus

A l'écoute des 14 titres proposés, la réponse est oui. Les
compositions sont travaillées et théâtrales, le son est puissant,
voire épique et, même si l'on ne retrouve pas la patte inimitable
de Slash, les solos de guitares sont magnifiques de
virtuosité.



Si l'album compte quelques titres bruyants et ennuyeux tel
«Chinese Democracy» que l'on entend depuis octobre sur le net, il
faut absolument écouter les excellents «Better» ou «IRS» qui
rappellent la grande époque. On retiendra aussi «There was a Time»,
qui ne manquera pas, avec son orchestre de cordes, d'évoquer le
célèbre «November Rain».



Au final, l'album n'atteint pas le niveau de «Appetite for
destruction» ou «Use your Illusion». Mais il demeure un très bon
disque de rock metal, moderne et homogène, qui ne décevra pas les
fans de la première heure.

Poésie hivernale sous le signe d'Enya

Exactement 20 ans après la sortie de
«Watermark», son premier album, l'Irlandaise Enya est de retour
avec un 7ème opus baptisé « And Winter Came ».



A ce jour, l'enchanteresse du Donegal a déjà vendu 70 millions de
disques sans avoir jamais donné un seul concert. Un véritable
phénomène! Avec sa voix à la fois aérienne et éthérée, la
chanteuse, qui vit recluse dans un château, séduit dans le monde
entier.



Décliné en 12 titres, cet album de saison contient, une fois
encore, le mélange d'influences celtiques et classiques,
d'inspiration médiévale, ainsi que les arrangements vocaux qui sont
véritablement la marque de fabrique de cette artiste
inclassable.

Le songe d'une nuit d'hiver

Une fois encore, la belle dame d'Irlande livre un album empli de
mystères et d'émotion. «And Winter Came», superbe introduction au
piano, est suivie de trois chansons pleines de douceur où la pureté
de la voix est parfaitement mise en valeur, comme dans «O come, O
come, Emmanuel» qui a la qualité sonore d'un chœur médiéval.



Deux titres surprennent: l'urbain et rythmé «Trains and Winter
Rains» ( voir le clip ), et surtout «My! My! Time Flies» à la
coloration très pop avec ses accords de guitare électrique qui
évoquent bizarrement les Beatles.



Au final, ce disque n'atteint peut-être pas le subtil équilibre d'
«Amarantine», précédent album d'Enya, mais il demeure la bande-son
indispensable pour passer un hiver de rêve.

Un 4e album réussi pour Vincent Delerm

Deux ans après « Les piqûres
d'araignée», Vincent Delerm revient avec un 4e album sobrement
intitulé «Quinze chansons». Un opus moins minimaliste, mieux
orchestré que les précédents et surtout délicieusement léger.



Le Normand de 32 ans y égrène non sans mélancolie des souvenirs
d'ados dans une ville de «78'543 habitants» et dépeint avec charme
et humour une série de personnages, de Paris aux USA en passant par
l'Angleterre. Il se paie même le luxe d'inviter (brièvement)
Souchon sur le sautillant «Un temps pour tout» ( voir le clip ).



Comme toujours, les références littéraires foisonnent et le
lauréat en 2003 d'une Victoire de la musique «Album révélation de
l'année», garde un sens aigu de la formule. Pour le plus grand
bonheur de ses fans qui ne seront pas dépaysés par ce 4e album,
peut-être son meilleur jusqu'ici.



Christine Talos

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Autres sorties et albums attendus

Dido, "Safe Trip Home" (17 novembre)

Lynda Lemay, "Allo c'est moi" (17 novembre)

Natasha St-Pier (17 novembre)

Doc Gyneco, "Peace Maker" (17 novembre)

Beyoncé, "I am...Sasha Fierce", (17 novembre)

Tom Jones, "24 Hours" (25 novembre)

Alain Souchon, "Ecoutez d'où vient ma peine", (1er décembre)

Britney Spears, "Circus" (2 décembre)

Cat Power, "Dark End of the Street (9 décembre)

Coldplay, "Prospects March" (26 décembre)

U2, "No Line on the Horizon" (janvier)

Franz Fedinand, "Tonight: Franz Ferdinand (26 janvier)

Lily Allen, "Stuck On The Naughty Step" (9 février)

Superbus, "Lova, Lova" (9 février)

Les infos musicales de la semaine

Le tenor espagnol Placido Domingo présentera le 28 novembre au Vatican un nouvel album intitulé "Amore infinito", rassemblant des chants inspirés de poésies laissées par le pape Jean Paul II, a annoncé le Vatican. Placido Domingo, grand admirateur de Karol Wojtyla, avait fait part de ce projet en avril 2005, quelques jours après la mort du pape polonais. Les poèmes de Karol Wojtyla ont "une grande valeur littéraire", avait-il alors déclaré.

L'un des fils du roi de Bahreïn a entamé devant la Haute Cour de Londres une procédure à l'encontre de Michael Jackson, auquel il reproche d'avoir rompu un accord prévoyant que la pop star enregistre un album pour rembourser les 7 millions de dollars qu'il lui avait avancé. Michael Jackson, soutenu financièrement par le cheikh à partir de 2005, nie l'existence d'un accord et assure que l'argent perçu n'était qu'un "cadeau".

Un mystérieux enregistrement expérimental inédit des Beatles, «Carnival of Light», pourrait être finalement rendu public. L'ex-membre du groupe Paul McCartney est favorable à sa diffusion. Ce morceau expérimental de 14 minutes, quasi-mythique parmi les fans du groupe, a été enregistré en 1967 pour un festival de musique électronique, entre deux prises pour la chanson «Penny Lane». Les Beatles s'étaient opposés à l'époque à sa diffusion car ils le jugeaient trop avant-gardiste et décalé par rapport aux habituelles mélodies du groupe.