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Sorties CD: The Cure toujours aussi sombre

Robert Smith (tout à d.) reste l'âme du groupe Cure depuis ses débuts.
Robert Smith (tout à d.) reste l'âme du groupe Cure depuis ses débuts.
Maître de la new wave dans les années 80 The Cure livre une nouvelle démonstration gothique avec l'inamovible Robert Smith aux commandes, tandis que Johnny Hallyday propose un album qui sonne comme un au revoir à la scène et à ses fans.

Les années 80 en frémissent encore. Les Britanniques de
The Cure étaient à leur apogée et
"Boys Don't Cry", "Pornogra phy" ou "Disintegration" faisaient
régner leur new wave en maîtresse des charts. Moins attendu, mais
toujours respecté, le groupe sort maintenant "4:13 Dream".

A l'écoute , le chanteur et
guitariste Robert Smith s'érige en véritable gardien du temple
gothique. Sans se réinventer, mais en assurant. Fortement remanié
depuis ses débuts en 1976, (de la bande originale, seul Smith a
toujours été de la partie. Porl Thomson, beau-frère de Smith et
membre du groupe de 1976 à 1993 est toutefois de retour), The Cure
n'a jamais cessé de livrer ses compositions post punk toutes en
noirceur (dont "Bloodflowers" en 2000 et "The Cure" en 2004).

Robert Smith, l'âme sombre de Cure

Outre l'attirail et l'ambiance de circonstance (cheveux hirsutes
et eyeliner aussi noirs que le charbon), The Cure marque d'abord sa
différence et son identité grâce à Robert Smith. La voix du vétéran
est reconnaissable entre mille sur "The Only One", tandis que la
guitare, elle aussi très typée et tenue par Smith, reste un des
piliers des compositions du groupe ("The Hungry Ghost").



Mis à part quelques moments très Pink Floyd ("Underneath The
Stars", "Sleep When I'm Dead"), The Cure reste fidèle à son rang et
à son style, comme l'atteste "The Real Snow White".

Johnny Hallyday: album et dernier tour

Entre Johnny Hallyday et ses fans, "Ca ne finira jamais",
clame le titre de son dernier album, un opus de rock symphonique
porté par sa voix. Ce titre résonne toutefois comme un au revoir
pour le rockeur de 65 ans.



L'album devrait en effet être au centre de sa dernière tournée
("M'arrêter là") qui doit débuter en mai 2009. Pour ce disque,
Johnny a fait appel à Calogero, Raphaël ("Je n'appartiens qu'à
toi"), Grand Corps Malade ("Si mon coeur, mis en musique par David
Hally day) ou Francis Cabrel ("Je m'arrête là"). Johnny revisite
aussi "Unchained Melody" dans un duo avec Joss Stone.

Un album calibré pour les fans

Rempli de choeurs, de cordes, d'orgues ou de cuivres, le
disque donne dans le rock robuste
sans oublier les ballades, tout ce dont les fans ont besoin pour un
dernier tour de chant en somme. "Ca fait tellement longtemps que
l'on navigue ensemble, tellement de temps qu'on s'est donné d'amour
sans compter, c'est pas pour rien...", chante d'ail leurs le
soixantenaire à ses fans.



Le rockeur, qui continuera la musique et n'exclut pas un concert
de temps en temps, avait préparé le terrain à cette sorte de
préretraite en signant l'album de blues dont il rêvait depuis tou-
jours en 07 ("Le coeur d'un homme").

John Legend déçoit au troisième essai

On avait raffolé du John Legend de 2004 ("Get Lifted") et son hip-hop
soul old school. Mais après "Once again", également très
recommandable, l'ex-choriste de Lauryn Hill et Alicia Keys livre un
troisième opus malheureusement trop édulcoré.



Les beats sexys ont fait place à des arrangements convenus et
"Evolver" fait davantage penser à Craig David qu'à Marvin Gaye.
"Satisfaction" tente bien de corser la soupe, mais tout cela manque
décidément de sel. Le protégé de Kanye West signe un album très bien produit et
chaloupant à souhait. Mais que les 15 titres sont longs à
s'égrener. Grosse déception.



Caryl Bussy

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Les sorties attendues

Anaïs, "Peut-être une angine" (10 novembre)

Dido, "Safe Trip Home" (17 novembre)

Lynda Lemay, "Allo c'est moi" (17 novembre)

Natasha St-Pier (17 novembre)

Doc Gyneco, "Peace Maker" (17 novembre)

Beyoncé, "I am...Sasha Fierce", (17 novembre)

U2, "No Line on the Horizon" (17 novembre)

Guns N'Roses, "Chinese Democracy" (23 novembre)

Tom Jones, "24 Hours" (25 novembre)

Alain Souchon, "Ecoutez d'où vient ma peine", (1er décembre)

Britney Spears, "Circus" (2 décembre)

Cat Power, "Dark End of the Street (9 décembre)

Coldplay, "Prospects March" (26 décembre)

Franz Fedinand, "Tonight: Franz Ferdinand (26 janvier)

Lily Allen, "Stuck On The Naughty Step" (9 février)

Superbus, "Lova, Lova" (9 février)

L'info musicale de la semaine

L'ancien Beatle, Paul Mc Cartney, s'est vu décerné un prix spécialement créé pour lui jeudi lors des MTV Europe awards dans sa ville natale de Liverpool.

Mc Cartney a reçu le prix de la "Légende absolue" ("Ultimate Legend Award") des mains de Bono, leader du groupe U2, qui l'a comparé au pape et l'a qualifié "d'immortel".

Le prix du meilleur album de l'année est revenu à Britney Spears pour Blackout.

Pink a remporté le trophée du meilleur single, avec "So What", Katy Perry le titre de révélation de l'année et Kanye West celui de l'artiste Hip Hop de l'année.

Tokio Hotel a remporté le prix du meilleur concert, et 30 seconds to Mars celui du meilleur groupe rock.