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Musée des Beaux-Arts: la polémique continue

Certains soutiennent l'option d'un Grand Rumine.
Certains soutiennent l'option d'un Grand Rumine.
Les esprits ne s'apaisent guère après le rejet de l'installation du musée vaudois des Beaux-Arts au bord du lac. Le comité référendaire demande une nouvelle équipe pour reprendre le flambeau si le verdict du peuple n'est pas entendu.

Les opposants au musée prévu au bord du lac à Bellerive n'ont
pas caché lundi leur satisfaction après la publication d'un sondage
dans le quotidien vaudois 24 heures (lire ci-contre). Ils estiment
que cette enquête démontre que leur slogan "Pas au bord du lac" est
bien ce qui a fait mouche auprès des votants ainsi que leur
plaidoyer en faveur de Rumine.



Sur cette base, le comité, qui a gagné le 30 novembre par 52,42%
le référendum, hausse le ton vis-à-vis des partisans du musée et en
particulier contre "les responsables culturels vaudois et
lausannois". Si ces derniers "refusent d'entendre un message simple
et clair", il faut confier à d'autres l'étude d'un nouveau projet
de musée.

Accepter le verdict

Isabelle Chevalley, coordinatrice de la campagne, est claire. La
ministre de la Culture, Anne-Catherine Lyon, qui le soir même du
vote déclarait que le projet d'un musée sur le site de Bellerive
n'était pas abandonné, doit accepter le verdict du peuple. Faute de
quoi, il faut quelqu'un d'autre pour relancer le dossier. "Un vrai
coup de sac" s'impose, souligne-t-elle en mentionnant également
Brigitte Waridel, cheffe du service vaudois des affaires
culturelles.



Isabelle Chevalley "doute" en outre que l'examen de la solution du
réaménagement du Palais de Rumine puisse être "impartial" s'il est
mené par des gens qui ont combattu ce choix tout au long de la
campagne. La coordinatrice n'a en revanche aucun nom à proposer
pour diriger le nouveau groupe à même de remettre sur les rails un
projet de musée. Mais cette fois-ci, la concertation devra être
"étendue", souligne le comité qui a demandé à rencontrer le Conseil
d'Etat début janvier.

La Fondation Leenards s'éloigne

Dans ce contexte, le poids des partenaires, en premier lieu la
Fondation Leenaards, n'est pas à négliger. La fondation a fait
savoir lundi son point de vue. Compte tenu du «non» des Vaudois fin
novembre, elle a informé le gouvernement qu'elle s'estimait "déliée
de son engagement" qui consistait à apporter 10 à 15 millions de
francs.



Malgré cette liberté retrouvée, la fondation ne tourne pas le dos
à l'idée d'un nouveau musée des Beaux-Arts (lire
ci-contre)
, au contraire. Elle reste persuadée de "la
nécessité d'une réalisation d'envergure", notamment pour accueillir
les collections privées qui étaient promises en cas de construction
de l'édifice.

«Nous attendons de voir ce qui va sortir de la situation
actuelle, un peu confuse», a souligné Michel Pierre Glauser,
président de l'institution. La Fondation Leenaards espère voir
surgir un projet s'appuyant sur «un consensus issu d'une réflexion
ayant le soutien fort de l'ensemble des partenaires»,
conclut-il.



ats/bri

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Site de Bellerive remis en question

D'après le sondage publié dans le journal 24 heures, 58,8% des sondés ont estimé que le lieu de Bellerive était inadapté.

Pour 41,2%, l'architecture était déplaisante.

Plus de 22% des personnes interrogées ont émis comme critère de refus le fait que le projet de musée était trop cher, d'autant durant cette période de crise.

A peine plus de 15% se sont dits favorable à la rénovation du Palais de Rumine et autant ont indiqué préférer un musée en pleine ville.

Le sondage a été réalisé entre le 1er et le 3 décembre 2008 par l'institut M.I.S. Trend auprès d'un échantillon de 500 citoyens lausannois ayant voté sur le projet. La marge d'erreur est d'environ 4,5%.

Le commanditaire du sondage a tenu à rester anonyme. Il ne s'agit pas d'une commande de l'Etat, la ministre de la Culture Anne-Catherine Lyon étant en attente des résultats d'une analyse plus fine.

Attachement au partenariat public-privé

La fondation souligne son attachement au système du partenariat public-privé et note que celui-ci "ne se limite pas uniquement à la dimension financière du projet" mais permet la meilleure mise en valeur de ce patrimoine.

"C'est dans cet esprit que la Fondation Leenaards restera attentive aux différentes opportunités qui permettraient d'atteindre ces buts", relève-t-elle.

Le partenariat public-privé n'est pas une condition, mais "nous privilégierions cette solution qui garderait les collections privées dans la région", résume Michel Pierre Glauser, président de l'institution.