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Décès du réalisateur Stanley Donen, père de "Chantons sous la pluie"

Le réalisateur Stanley Donen en 2004. [Keystone/EPA - Claudio Onorati]
Décès de Stanley Donen, réalisateur de "Chantons sous la pluie" / Le 12h30 / 1 min. / le 24 février 2019
Il était une des dernières figures de l'âge d'or hollywoodien. Stanley Donen a révolutionné la comédie musicale en faisant grimper Gene Kelly aux lampadaires dans Chantons sous la pluie et danser Fred Astaire dans Mariage Royal.

L'ancien danseur et chorégraphe, décédé jeudi à l'âge de 94 ans, avait reçu en 1998 un Oscar des mains de Martin Scorsese pour l'ensemble de son oeuvre "marquée par la grâce, l'élégance, l'humour et l'innovation visuelle" d'un genre regardé aujourd'hui avec nostalgie.

Le maître de la joie de vivre à l'écran, alors âgé de 73 ans, avait effectué quelques pas de claquettes avec la statuette d'or contre la joue, face à un parterre de stars l'applaudissant à tout rompre.

Un duo à succès avec Gene Kelly

Né le 13 avril 1924 à Columbia, en Caroline du Sud, Stanley Donen trompe son ennui en dansant et en fréquentant très jeune les salles de cinéma où la vie lui semble plus belle. A neuf ans, il découvre Fred Astaire emportant Ginger Rogers dans la danse endiablée de "Carioca" (1933). L'acteur devient son idole.

Le petit garçon commence par danser en cachette puis obtient de ses parents de s'inscrire à un cours. A seize ans, il quitte Columbia pour New York avec l'espoir de faire des entrechats son métier. Il fait ses débuts à Broadway en devenant "chorus boy" en 1940 dans "Pal Joey". La star du show est alors Gene Kelly.

A eux deux, ils vont sortir la comédie musicale des music-halls. Ils veulent montrer qu'on peut exprimer joies ou chagrins par des pas de danse et des ritournelles qui échappent à la pesanteur du quotidien.

Après "Chantons sous la pluie" (1952), chef d'oeuvre unanimement salué alors que Donen n'a que 28 ans, le duo se réunit une dernière fois avec un troisième film cosigné en 1955, "Beau fixe sur New York".

Il signe ensuite trois films personnels avec "Voyage à deux" (1967), "Fantasmes" (1967), parodie de Faust avec Peter Cook et Dudley Moore, et "L'escalier" (1969), étude de la désagrégation d'un couple homosexuel. Après quoi ses réalisations se raréfient et il se retire du cinéma après "C'est la faute à Rio" (1984).

ats/ther

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