Plus de quatre ans après "Debout, les yeux ouverts" et le
monumental succès de leur tube "Tout le bonheur du monde",
Sinsemilia distille une nouvelle
fois son reggae dans les bacs.
"En quête de sens", 5e album studio du
groupe grenoblois, sonne un peu comme un retour aux sources avec
son orientation résolument "roots" et ses textes politiquement
engagés.
Cuivres en folie, lignes de basse bien senties, rythmes
accrocheurs: Sinsemilia livre 13 titres très plaisants. Le combo ne
rééditera toutefois pas l'exploit commercial du précédent album
avec cet opus. Mais était-ce le but?
Un groupe engagé
Sinsemilia - on le sait - est un groupe engagé. Qui ne se
souvient pas de l'inattendu "Bienvenue en Chiraquie" interprété par Riké et compagnie en
direct sur France 3?
Sur ce point, "En quête de sens" est plus que jamais une oeuvre
politique, ou tout au moins citoyenne. "Des milliers de vies se
brisent sur l'autel du profit / Ces vies qu'on délocalise, elle a
bon dos la crise": la verve est intacte, la plume aiguisée.
Un engagement sympathique mais qui, au fil de l'album, finit tout
de même par lasser. On découvre alors avec plaisir "Le dernier
concert", ultime morceau de l'album et perle de mélancolie.
Frusciante bâtit son empire
Vous êtes déçus des Red Hot Chili
Peppers? Ne désespérez pas et abandonnez le funk du groupe
californien pour le rock psychédélique de son guitariste, John Frusciante , qui vient de
sortir sa 10e galette solo, "The Empyrean".
Cet album-concept s'ouvre sur un morceau instrumental de 9
minutes, l'occasion pour le guitariste virtuose de faire crisser sa
gratte à tous vents, puis continue avec une reprise de "Song to the
Syren" de Tim Buckley.
Les dix titres forment un album harmonieux et cohérent, mais ne
parviennent pas à faire oublier le superbe "Curtains", sorti il y
quatre ans.
Les rois des platines
Le premier album de Birdy Nam Nam , sorti en 2005,
avait popularisé le "turntablism" dans le monde francophone. Et les
Parisiens sont de retour avec "Manual for Successful Rioting",
moins hip-hop, plus électro, plus dansant.
Pour produire ce 2e opus, Crazy B, DJ Need, DJ Pone et Little Mike
ont fait appel à Justice et à Yuksek, l'étoile montante de
l'électro française.
Les onze titres sont un régal pour les amateurs du genre, même si
"Trans Boulogne Express" et surtout "The Parachute Ending" sortent
du lot. Nul doute que Birdy Nam Nam va une fois encore faire bouger
les têtes...
Didier Kottelat
Albums attendus
U2, "No Line on the Horizon" (2 mars)
The Prodigy, "Invaders Must Die" (2 mars)
Jay Jay Johanson, "Self Portrait" (2 mars)
Pete Doherty, "Grace/Wastelands" (9 mars)
Indochine, "Meteor" (9 mars)
Lara Fabian: "Toutes les femmes en moi" (9 mars)
Pet Shop Boys, "Yes" (23 mars)
Tokio Hotel (30 mars)
Calogero, "Embellie" (30 mars)
PJ Harvey, "A Woman A Man Walked By" (30 mars)
Stress (10 avril)
Christophe Willem (13 avril)
Olivia Ruiz (20 avril)
Depeche Mode, "Sounds of the Universe" (20 avril)
Pascal Obispo (27 avril)
Ben Harper: "White Lies for Dark Times" (27 avril)
L'info musicale de la semaine
La police de Los Angeles a annoncé avoir ouvert une enquête interne après la publication par un site internet d'une photo semblant montrer la chanteuse barbadienne Rihanna le visage contusionné, dont l'ami fait l'objet de poursuites pour agression.
Le site TMZ.com, spécialisé dans la vie des célébrités, a publié jeudi soir une photo d'une femme ressemblant à Rihanna. Mais selon la police de la deuxième ville des Etats-Unis (LAPD), il s'agit d'un document interne et confidentiel relatif à une "investigation sur des violences conjugales", et sa diffusion est illégale.
"La police de Los Angeles prend très au sérieux son devoir de maintenir la confidentialité des victimes de violences conjugales", a expliqué le LAPD dans un communiqué: "une infraction (à ces règles) est considérée comme une grave faute professionnelle, passible de sanctions pouvant aller jusqu'au renvoi".
Le chanteur américain Chris Brown, petit ami de la vedette, s'était rendu le 8 février à la police de Los Angeles qui le soupçonnait d'agression sur une femme. Les autorités ont jusqu'ici refusé de confirmer que la victime était la sculpturale star, mais cette dernière est sortie vendredi de son silence, confirmant indirectement que c'était le cas.
L'agression présumée s'est produite le jour des Grammy Awards à Los Angeles. Rihanna et Brown, qui devaient s'y produire, en avaient été absents. Brown, 19 ans, a été remis en liberté après avoir versé une caution de 50'000 dollars, et c'est désormais au parquet de décider de la suite à donner à l'affaire.
Rihanna, dont le vrai nom est Robyn Fenty et qui fêtait vendredi ses 21 ans, "veut que ses admirateurs soient assurés qu'elle reste forte, se porte bien, et est très sensible au très nombreuses manifestations de soutien qui lui sont parvenues en cette période difficile".